Football : Rodez peut-il vraiment s'en sortir en Ligue 2 ?

Les raisons d’y croire

 

> Contenu engageant et 48 points à prendre
Vendredi soir contre Sochaux, les Rouergats sont sortis « frustrés» d’une défaite (1-2) les ayant pourtant vus plutôt à l’aise dans le jeu. Se procurer aussi nombre d’occasions. Comme souvent cette saison, avec un jeu engageant, et pas payé. « Ça va finir par switcher », a lancé, à la manière d’une incantation, le coach Didier Santini après match. Bonne nouvelle pour lui et ses ouailles : il leur reste du temps pour inverser la tendance. Seize matches et donc potentiellement 48 points à prendre !

> Souviens-toi le printemps dernier
Pour cela, le capitaine Rémy Boissier – qui ne tire plus les corners depuis deux matches – et les siens pourront s’appuyer sur ce qu’ils avaient réussi à faire en fin de saison dernière. Avec un sauvetage quasi miraculeux, relégables et auteurs d’une terrible série de 18 matches sans victoire avant trois succès lors des trois dernières journées leur offrant le dernier strapontin pour rester en L2.

> Du sang (et des idées) neuf
On l’a vu vendredi, le mercato hivernal et les arrivées afférentes peuvent changer la donne. En tout cas, le gamin de Rodez, formé au PSG et prêté par Reims pour six mois, Martin Adeline, s’est vu confier les clés du milieu de terrain contre les Lionceaux, Santini allant jusqu’à faire évoluer son système pour son nouveau N°10, d’un 3-5-2 en un 3-4-1-2.

> La Coupe à cœur
Enfin, le parcours en Coupe de France menant le Raf à Auxerre ce mercredi lors d’un 8e de finale historique pour le club doit oxygéner les têtes, les esprits chagrinés. Une échappatoire non négligeable.

 

Les signaux délétères

 

> Le coût énergétique de la Coupe
Un bol d’air pour les têtes, mais aussi une charge supplémentaire pour les jambes. L’épopée dans la doyenne pèse sur les organismes de Ruthénois, certes conscients du côté secondaire de ce parcours, mais qui, pour le moment, reste une réalité. D’ailleurs, certains choix effectués vendredi en prévision du voyage à l’Abbé-Deschamps ce mercredi en attestent. Et il faudra s’y recoller trois jours après dans un mano a mano sentant le soufre avec le NO.

> Trou comptable et club des cinq
La course pour le maintien se dessine à cinq : Nîmes, Dijon, Saint-Etienne, Rodez et Niort se tiennent ainsi en deux petits points. Mais devant eux, le 15e, Pau, a déjà au moins quatre points d’avance. Un écart conséquent, pas rédhibitoire. Pour rappel, ce sont les quatre dernières formations qui seront directement envoyées en National.

> La malchance du relégué
On évoque souvent la chance du champion. Mais pour Rodez, c’est la malchance du relégué qui l’escorte ces temps-ci. Rien ou presque ne lui sourit. Les scénarios catastrophe s’enchaînent. Et les décisions arbitrales, qu’elles soient erronées ou pas, ne l’aident pas. Santini s’en est ouvert vendredi soir, en référence au penalty amenant le second but du FCSM, après une faute de Boma. « Il faut aussi qu’on nous siffle un penalty pour nous et pas un penalty fantôme (contre nous), a-t-il dit. Mais bon, chacun fait des erreurs ; l’arbitre en a fait une, ça arrive… »

> Paul-Lignon, le cachot de la forteresse
Sept points pris en onze matches. Six défaites. Pire bilan à domicile de la L2. Lucas Buadès and Co ont beau dire qu’il n’y a pas de syndrome Paul-Lignon, on a du mal à y croire. Et on voit mal comment une formation peut éviter la relégation avec cet état de fait. Surtout pour un club dont l’hymne présente (à juste titre) son stade maison comme une forteresse. On est aujourd’hui plutôt du côté du cachot d’une bâtisse pourtant flambant neuve.