Rodez. La Ruthénoise Mathilde Glandières parcourt le monde au rythme des saisons

Elle est née le même jour que Pierre Soulages, un 24 décembre, plus précisément en 1994. à Rodez, comme le maître de l’outrenoir, disparu en octobre, à l’âge de 102 ans. En revanche, chez elle, point de peinture ou de sculpture. Ses tableaux sont des cartes postales. Mais, elle ne les collectionne pas. Elle préfère découvrir physiquement les sites. Ou plutôt y accueillir les visiteurs et leur servir de guide.

Mathilde Glandières est ainsi chef de centre chez Fram. Avec la tunique du voyagiste français, dont la première agence a été implantée en 1949 à Toulouse, elle a goûté au Cap Vert, à la Bosnie, à la Grèce, à Madère, et elle est rentrée voilà peu du Sri Lanka.

"Les yeux et les oreilles de Fram"

"Je fonctionne sous forme de missions, précise la Ruthénoise de 28 ans. Mon rôle est très varié, avec de l’accueil, du management, en particulier des équipes d’animation, et la rédaction du rapport qualitatif très suivi  En fait, nous sommes les yeux et les oreilles de Fram pour chaque destination".

Ayant donc vu le jour dans le chef-lieu du département, de parents nord-aveyronnais (Huparlac pour l’un, Sainte-Geneviève-sur-Argence pour l’autre), Mathilde Glandières a grandi là, partageant sa scolarité entre primaire à Onet-le-Château et collège à Rodez (Saint-Joseph et François-d’Estaing). Faute de baccalauréat ES (économie et social), elle a rejoint le lycée Sacré-Cœur de Saint-Chély-d’Apcher pour un bac technologique hôtelier. Au menu : service, cuisine et hébergement.

C’est d’ailleurs cette voie qu’elle a explorée avec une mention complémentaire accueil-réception au lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme d’Occitanie à Toulouse. En stage au Mercure de la Ville rose, elle s’est très vite rendue compte "que la maîtrise de l’anglais était nécessaire pour, notamment, la clientèle d’affaires". Elle a donc opté pour un été en immersion... à Prague dans un hôte-restaurant. Avant de rentrer en terre toulousaine pour un BTS tourisme.

L’ancienne sociétaire du Gym’club ruthénois, adepte du trampoline (qu’elle a dû stopper à cause d’une luxation à un coude), a ensuite bénéficié, grâce à trois stages, "d’un aperçu de domaines très différents" : l’office de tourisme à Laguiole avec sa directrice Séverine Dijols, un établissement de bien-être à Lanzarote (île des Canaries), l’agence Edgar voyages à Espalion.

Candidate à des élections de miss, à Toulouse et à Rodez !

Après avoir tenté sa chance, en 2018, à... l’élection de miss Toulouse (au printemps), puis de miss Rodez (à l’automne), cette grande jeune femme de 175 centimètres a vécu une expérience "très riche" en Nouvelle Zélande pendant dix mois. Au retour, elle est devenue une adepte de la philosophie qui est toujours sienne aujourd’hui : "Vivre, non pas au jour le jour, mais saison par saison".

"C’est un rythme qui me plaît bien", poursuit-elle.  Elle a alterné séjours dans les offices de tourisme d’Estaing et d’Entraygues, et activités hivernales à Courchevel (réception dans un hôtel cinq étoiles) et à La Clusaz. Avant de revêtir donc la tenue de Fram.

Malgré cet appétit à sillonner le monde, confirmé volontiers par l’intéressée "C’est vrai que j’aime voyager", l’élastique qui la relie à l’Aveyron n’a jamais cassé. "Il y a un fort ancrage en effet, insiste-t-elle. Même si j’ai beaucoup bougé, mon port d’attache a toujours été mon département de naissance. C’est là que vit ma famille, que je revois mes amis d’enfance. Ces retrouvailles ressemblent parfois à un marathon mais j’ai besoin de ça". Elle est d’ailleurs à fond depuis quelques jours.

En attendant sa prochaine destination. Vers où ? Chut !..