Vidéo : les Aveyronnaises Géraldine Boyer et Camille Fabre cultivent l’accueil au cœur de la nature

Publié le
Rui Dos Santos

Adeptes du "slow tourisme engagé", les deux amies aux racines du département de l'Aveyron, installées, respectivement, à Bordeaux et à Paris, ont lancé Parcel en 2019. Elles ont déjà posé 23 tiny houses à travers la campagne de l’Hexagone, "un vrai complément de revenus pour tous les agriculteurs" qui ont ainsi diversifié leur activité.

"Déconnectez le temps d’un séjour écoresponsable dans une de nos destinations et découvrez celles et ceux qui font la gastronomie française. Pour des vacances insolites ou un week-end en amoureux, nous vous faisons découvrir le slow-living, en louant une tiny house dans l’Hexagone et redécouvrir aussi le terroir".

Cette belle invitation est signée Parcel. Ce site web de référence a été créé à l’automne 2019 par Géraldine Boyer, laquelle a très vite reçu le soutien de Camille Fabre, entrée dans l’aventure en félicitant son amie. En l’espace de trois ans, le "bébé" des deux trentenaires aveyronnaises a enregistré "une très belle croissance".

Elle a grandi à vitesse grand V

Alors que la première, née à Montélimar en 1988, d’un père originaire d’Entraygues, installée à Bordeaux, s’occupe de la vente, du marketing et de l’opérationnel, la seconde, qui a vu le jour à Paris en 1988, avec des racines ayant puisé leurs forces à Saint-Geniez-d’Olt et à Drulhe, vivant à la capitale, est chargée du développement.

La jeune société, basée dans la préfecture de Gironde, a donc grandi "très rapidement", tant et si bien que l’effectif est proche aujourd’hui de dix personnes. L’équipe s’est ainsi étoffée avec le Breton de 55 printemps Hervé Lafont, spécialiste des finances et de la stratégie, "qui apporte son expérience et une vision différente", selon les propres termes (élogieux) de la fondatrice, ainsi que quatre employés et deux alternants.

"Tout a été à la vitesse grand V", constate Géraldine Boyer. Et l’intéressée de se réjouir : "Surprise, non ; ravie, oui ! Hyper fière également car, en écoutant les retours des agriculteurs, la grande majorité reconnaît un vrai complément de revenus. Ils parlent de 5 à 10 000 euros par an. Je voulais un hébergement au cœur de la nature et le concept correspond très bien à ce que j’imaginais. Fidèle à un état d’esprit, ce projet est gourmand et il faut faire grandir la marque".

"En Aveyron avant fin 2024 !"

Alors que la première tiny house a été posée à Saint-émilion (33), chez Véronique et Pascal Bourrigaud, la carte de Parcel compte aujourd’hui 23 cabanes cosy pour 16 destinations : Bretagne, Champagne, Provence, Sarthe, Jura, Val de Loire, Quercy, Limousin... Les prochaines, toujours fabriquées à Montpellier (15 m2, 100 % autonomes et entièrement équipées, avec des panneaux solaires pour l’alimentation en électricité et un système de récupération et filtration des eaux de pluie pour la douche, des toilettes sèches innovantes), sont prévues en Alsace, dans l’Ain, entre Lyon et Genève, au Pays basque.

"Notre objectif est l’installation de 100 tiny houses à court terme", répète, à l’envi, Géraldine Boyer. Et l’Aveyron dans ce tour de France ? Elle sourit : "Ma tante de Condom-d’Aubrac me pose cette question tous les jours ! C’est toujours dans mes idées, il y en aura une avant fin 2024. Le département réunit tous les critères, sauf un : la proximité d’une grande ville. Notre clientèle est citadine et nous proposons, du coup, des sites situés à moins de deux heures en voiture".

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?