L’Aveyron, premier département d’Occitanie à signer un contrat territorial de santé mentale

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  • Une partie des partenaires signataires du CTSMde l’Aveyrondans les locaux de l’ARS.
    Une partie des partenaires signataires du CTSMde l’Aveyrondans les locaux de l’ARS. TCC
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Timothée Croisan

On vous explique en quoi consiste ce contrat.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la santé mentale est un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté." C’est par ces mots que le directeur départemental de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, Benjamin Arnal a débuté son intervention en amont de la signature du contrat territorial de santé mentale (CTSM).

"Un français sur cinq touché chaque année"

Pour rappel, l’OMS révèle "qu’une personne sur quatre est touchée par des troubles psychiques à un moment de sa vie". Le directeur de l’ARS a également précisé "qu’un français sur cinq est touché chaque année par un trouble psychique", ce qui représente 13 millions de personnes.

C’est dans ce contexte que l’Aveyron est le premier département d’Occitanie à finaliser la signature du CTSM. Benjamin Arnal confie que l’objectif de ce contrat est de "trouver des réponses pour les personnes atteintes de troubles et handicaps mentaux ou psychologiques en coordonnant les acteurs des champs sociaux et sanitaires, de manière à améliorer le repérage, l’accès aux soins, l’insertion et de manière générale, la santé mentale de la population".

Directrice des établissements Sainte-Marie Aveyron, l’un des seize partenaires signataires du CTSM engagés avec l’ARS, Magali Brougnounesque précise que le but de cette signature est "d’acter un moment fort pour un objectif de cinq ans qui est d’améliorer la prise en charge de patients ou de futurs patients atteints de maladies mentales. On est post-Covid avec davantage de problèmes de santé mentale et de dépression avec en parallèle, des difficultés d’effectifs de soignants. Je crois qu’ensemble on sera plus fort et on ira plus loin". Elle estime que ce contrat "est un bel outil pour améliorer la prise en charge de nos concitoyens".

D’une durée de cinq ans, soit jusqu’en 2026, ce CTSM bénéficie chaque année de " deux millions d’euros " de l’ARS, pour mener " des actions ponctuelles et pérennes ". Ce contrat implique des partenaires comme le Département, les centres hospitaliers de Rodez et de Millau ou encore l’association France addictions. Intervenant dans des champs tels que " l’addiction, l’inclusion, la promotion de la santé ou encore le logement ", le CTSM va se décliner selon " une approche par population en tenant compte de la spécificité des plus vulnérables " comme les enfants, les ados, les précaires ou encore les seniors.

Des actions concrètes déjà menées

Pour Sonia Morel, directrice de Cap emploi 12, l’un des partenaires signataires du CTSM, cette signature permet de "renforcer le partenariat pour mobiliser les bonnes personnes au bon moment afin d’aider les personnes en situation de handicap psychique (bipolaires, schizophrènes, dépressifs)". Cap emploi 12 a notamment pour mission "d’accompagner vers et dans l’emploi les personnes handicapées et leurs employeurs".

Le CTSM a permis l’ouverture de la Maison des adolescents de l’Aveyron (MDA12) en octobre 2021. Situé au sein de l’agglomération ruthénoise, ce lieu accueille surtout les jeunes âgés "de 11 à 25 ans" et leurs parents, révèle le directeur de la structure, Fabrice Pereira. Ce dernier confie avoir eu, depuis l’ouverture des lieux, "plus de 400 situations. Cette maison accueille et écoute. C’est un lieu neutre, non stigmatisant, de prévention, de bien-être et ressource par rapport à toute forme de problématiques adolescentes". Il espère l’ouverture future d’une antenne à Millau.

Pour conclure, le directeur départemental de l’ARS annonce, à l’issue de l’échéance fixée en 2026, "une évaluation globale pour faire le point sur les actions menées et voir ce qu’on peut adapter".

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