Paroles d'Aveyronnais contre la réforme des retraites : "Elle va créer encore plus de misère sociale chez les femmes"
Ce mardi 7 février 2023, plus de 2 000 personnes ont exprimé leur mécontentement lors de la troisième mobilisation contre la réforme des retraites. Centre Presse Aveyron, au coeur du cortège, a recueilli le témoignages de manifestants.
Ils et elles sont contre le projet de réforme des retraites qui est débattu depuis ce lundi 6 février sur les bancs de l'Assemblée nationale. Centre Presse Aveyron a recueilli les témoignages de citoyens.
Nathalie, 52 ans : "Plus de misère sociale chez les femmes"
En charge d'un centre culturel.- "Cette réforme va créer encore plus de misère sociale chez les femmes, le congé parental est remis en question et la vie professionnelle à trous n’est pas prise en considération, c’est inadmissible. De plus, il y a des inégalités de salaire entre les hommes et les femmes. Une femme sur deux touche moins de 800 euros par mois à la retraite. Moi, j’ai perdu six ans de cotisation parce que le statut de conjoint collaboratrice n’existait pas, on n’était pas déclaré. On est tous concerné, je ne lâcherai pas."
Nadyne, 57 ans, "62 ans, c'est déjà suffisant"
Conseillère sociale.- "On n'est pas d'accord que cela passe à 64 ans. 62 c'est déjà suffisant. On a déjà donné il y a quelques années. On est tous fatigués. Il faut que le gouvernement nous entende".
Nadyne, 57 ans, conseillère sociale nous explique la raison de sa présence à la manifestation contre la #ReformeDesRetraites#Greve7Fevrier pic.twitter.com/LzWJ39z9sy
— CentrePresseAveyron (@CPAveyron) February 7, 2023
Kathy et Marie, 55 et 57 ans : "Une réforme qui touche les femmes"
Aides-soignantes à l'hôpital Sainte-Marie de Rodez.- "Les femmes sont fortement impactées par cette loi, on a eu des enfants. On demande aux Français d’avoir un fort taux de natalité, mais on perd des années de cotisations. C’est une réforme qui touche les femmes. De plus, dans les années 80, on nous encourageait à faire un TUC (travaux d'utilité collective ) ou un CES ( contrat emploi solidarité ), mais ça ne compte pas. On n’en parle pas de ça, on se retrouve dans une impasse. Ils ont mis des dispositifs en place qui maintenant nous mettent en difficultés. Personnellement, je suis pour une retraite par métier, par pénibilité. Je suis aide-soignante en psychiatrie. À 64 ans, on n’a plus la même écoute, on ne s’y voit pas."
Kévin, 35 ans, "On ne se voit pas bosser deux ans de plus"
Tailleur de pierres.- "On n’a pas forcément un métier évident, on ne se voit pas bosser deux ans de plus. On manifeste contre les choix de la société qui ne nous correspondent pas."
Grégory, 45 ans, "D'autres moyens de financer une bonne retraite"
Grégory, 45 ans, représentant syndical CGT à l'hôpital Sainte-Marie de #Rodez, a témoigné #ReformeDesRetraites #Greve7Fevrier pic.twitter.com/EOWtrM6JBN
— CentrePresseAveyron (@CPAveyron) February 7, 2023
Représentant syndical CGT à l'hôpital Sainte-Marie.- "On souhaite que l'allongement jusqu'à 64 ans et voire plus soit arrêté. Il y a d'autres moyens de financer une bonne retraite avec les réformes. On l'explique. Même si neuf salariés sur dix sont contre cette réforme, le gouvernement continue".
Jérôme, 51 ans, "Favoriser l'emploi aux gens sortis du système"
Analyste qualité à Bosch.- "J’ai commencé à travailler à 18 ans, j’estime que 42 ans de cotisation suffisent. Je pense qu’il est préférable de favoriser l’emploi aux gens qui sont sortis du système plutôt que faire travailler des gens aussi longtemps."
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