Hérault : gendarme et pompier retrouvés morts, le récit d'un drame sur fond de rivalité amoureuse

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  • Un terrible drame a secoué la ville de Viols-le-Fort, mardi 7 février 2023.
    Un terrible drame a secoué la ville de Viols-le-Fort, mardi 7 février 2023. Centre Presse Aveyron - Archives
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Cathy Soun

Dans la soirée du mardi 7 février 2023, un gendarme et un pompier ont été retrouvés morts, dans l'Hérault.

Des coups de feu, avant un long silence. Le début de soirée du mardi 7 février 2023 a été le théâtre d'un drame sur fond de rivalité amoureuse, dans la commune de Viols-le-Fort (Hérault). Un gendarme et un pompier ont été retrouvés morts. Le récit.

"On a pensé que c'était un chasseur"

"On a entendu des coups de feu. On a pensé que c’était un chasseur." Ils sont nombreux à Viols-le-Fort à avoir entendu, ce mardi 7 février en début de soirée, des détonations rompre le silence de ce village paisible du nord de Montpellier. Les voisins les plus proches de cette villa cossue, située au bout d’un chemin bordé de pierres sèches, alertent aussitôt le “17”.

Il est 19 h 15 environ. Une fois sur place, les gendarmes de Saint-Martin-de-Londres et de Saint-Mathieu-de-Tréviers découvrent la scène de crime. Un homme gît derrière la porte d’entrée dans une flaque de sang. Un autre est mort d’une seule balle. Le premier est un pompier professionnel, âgé de 45 ans. Le second, un gendarme de 32 ans.

Les deux hommes identifiés

La nuit ne fait que commencer pour les militaires, bientôt rejoints par les techniciens en identification criminelle et des membres de la section de recherches de Montpellier. Un Range Rover Discovery gris métallisé, placé sous scellés, est embarqué par une dépanneuse. Il est près de minuit lorsque la légiste, bientôt suivie par le procureur de la République, arrive sur place. La maire du village Anne Durand est venue accueillir le magistrat. Mais il faudra attendre plus d’une heure dans le froid glacial pour qu’il ressorte de la villa.

A lire aussi : Hérault : un sapeur-pompier professionnel tué par un gendarme, ce que l'on sait des circonstances du drame

Les deux individus ont été identifiés. Celui qui a ouvert le feu est un gendarme rattaché à la brigade de Ganges. L’autre est un sapeur-pompier professionnel, affecté au centre de secours Max-Dormoy à Montpellier. Le Sdis 34 a publié un communiqué pour rendre hommage à l’adjudant et présenter ses condoléances à sa famille dévastée par le drame.

"Abattu de sept ou huit balles"

Les précisions du procureur de la République, Fabrice Bélargent, recueillies dans la nuit de mardi à mercredi, sont glaçantes : "Le sapeur-pompier a été abattu de sept ou huit balles dont deux dans la tête. L’arme utilisée était un fusil d’assaut 5.56." Autant dire que le militaire, adepte de tir sportif, n’a laissé aucune chance à sa victime. Il n’a pas utilisé une arme de service. Et le procureur de poursuivre : "Le gendarme, lui, a été retrouvé sur le canapé, tué d’une seule balle."

Il se serait donc donné la mort après avoir abattu son “rival”, le compagnon de son ex-femme. Le trentenaire n’aurait pas supporté de la voir refaire sa vie. Fabrice Bélargent explique que ce dernier "était retourné vivre dans son logement de fonction après la séparation". Engendrant une frustration ingérable ? L’enquête a été confiée à la section de recherches de Montpellier. Son ex-compagne, qui avait emménagé à Viols-le-Fort il y a un an et demi, était absente au moment des faits.

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