Séisme en Turquie et en Syrie: pourquoi les plus de 30 000 victimes pourraient être plus de 60 000 ?

  • Combien de victimes reste-t-il encore sous les décombres ?
    Combien de victimes reste-t-il encore sous les décombres ? MaxPPP - Boris Roessler
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Le bilan des tremblement de terre qui ont touché les deux pays ce lundi 6 février ne cesse de s'alourdir. Et ça n'est pas fini. Explications.
 

Selon les derniers bilans officiels, ce dimanche 12 février après-midi, soit 6 jours après le séisme qui a frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie, 29 605 victimes ont été dénombrées côté turc alors que 3 574 personnes ont été tuées côté syrien, relève France Info. Soit un total de 33 179 morts.

Pourtant, le décompte des morts n’a "pas vraiment commencé", selon un responsable des secours de l’ONU cité par le Huffington Post. "L’idée que ces montagnes de décombres contiennent encore des gens, dont certains sont encore en vie, c’est terrifiant", se désole ainsi Martin Griffiths, coordinateur des secours d’urgence de l’ONU. D'autant que la période fatidique des 72 heures suivant une catastrophe telle que ce tremblement de terre, période durant laquelle les secours peuvent venir en aide à des personnes coincées sous des décombres, est très largement dépassée, et que les opérations de secours entrent dans leur phase finale.

Selon lui, le bilan actuel pourrait être doublé par deux. Et les miracles, comme cinq memebres d'une même famille sortis des décombres dans la ville de Nurdag en Turquie ce dimanche 12 février, 129 heures après le séisme, vont se faire de plus en plus rares. D'autant que les équipes de secours vivent sous la menace constante de répliques (plus de 400 enregistrées dans les seules 24 heures succédant au séisme), et que s'approche une potentielle crise sanitaire, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'institution onusienne avertit en effet qu'entre la Syrie et la Turquie, 23 millions de personnes y sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables", sous la menace notamment du choléra, qui est réapparu en Syrie et qui se propage. Une Syrie plus difficile d'accès pour les secours occidentaux

Un hôpital de campagne français et des pompiers du Gard

Alors que 32 000 personnes et 8 000 secouristes étrangers oeuvrent dans les villes frappées par le séisme pour sauver des vies, la France a envoyé ce dimanche 12 février l'hôpital de campagne promis à la Turquie. Cet équipement, accompagné d'une équipe de 80 personnes dont des sapeurs-pompiers du Gard, a décollé de l'aéroport de Marseille-Marignane et sera installé dans la région d’Adiyama, très touchée par le séisme. Il a pour but s'assurer, "en plus d’autres soins plus légers, 10 à 15 interventions chirurgicales par jour" 

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