Aveyron : la communauté turque solidaire depuis Rodez avec les sinistrés

Au sein du local de l’association culturelle turque de Rodez règne une agitation inhabituelle. Tôt hier matin, les premiers membres de la communauté ont investi les lieux afin de tout mettre en place pour que cette journée de kermesse soit une réussite.

Depuis maintenant plusieurs jours, c’est toute une communauté, que les collectivités veulent soutenir puisque Christian Teyssèdre veut faire voter une subvention par la ville de Rodez puis par l’Agglo, qui s’active pour venir en aide aux millions de personnes touchées par le séisme survenu lundi soir et qui a ravagé le sud-est de la Turquie mais également le nord-ouest de la Syrie.
Le bilan, toujours provisoire, de la catastrophe devrait encore augmenter dans les jours à venir. L’Organisation mondiale de la santé estime que 26 millions de personnes, dont "environ cinq millions de personnes vulnérables", pourraient avoir été touchées.

"Nous arrivons à avoir des nouvelles des gens sur place, mais c’est surtout l’acheminement sur place du matériel qui reste compliqué, explique un membre de l’association. C’est pour cela qu’il est préférable d’envoyer des dons numéraires pour que ce soit les secours qui achètent le nécessaire, sur place." Alors, dans un formidable élan de mobilisation les membres de l’association et leur famille ont préparé des plats typiques de la Turquie, ainsi que des pâtisseries. Alors, dans la petite cuisine qui jouxte la salle de réception, plusieurs s’affairent à la préparation de galette qui seront ensuite bien garnis par une préparation dont elles sont le secret. Peu avant midi, plusieurs personnes patientaient avant de pouvoir prendre leurs plats. Tout l’argent récolté ira directement pour l’aide humanitaire en Turquie.

Le président de l’association, Kerim Darici, se félicitait qu’un tel élan de solidarité puisse émerger de Rodez pour rayonner jusqu’à son pays meurtri, la Turquie. Cette journée de solidarité en appellera d’autres. "On va continuer notre mobilisation et surtout à récolter les dons. Il y a urgence", répète Ergun Darici.