Aveyron : un homme soupçonné d'avoir abattu le chien d'une adepte du trail jugé au tribunal de Rodez

  • Le prévenu a expliqué avoir tiré en l'air pour faire fuir l'animal, alors que l'une de ses brebis venait d'être égorgée.
    Le prévenu a expliqué avoir tiré en l'air pour faire fuir l'animal, alors que l'une de ses brebis venait d'être égorgée. Archives Centre Presse - ML
Publié le , mis à jour
Xavier Buisson

Six fondations de protection animale se sont constituées partie civile dans l'affaire qui sera présentée, ce mercredi 15 février en matinée, au tribunal judiciaire de Rodez.

"Atteinte volontaire à la vie d'un animal domestique", mais aussi "détention sans déclaration d'arme" : ce mercredi 15 janvier, un homme habitant Saint-Geniez-d'Olt sera présenté devant le tribunal judiciaire de Rodez pour répondre de ces deux faits, qui ont potentiellement coûté la vie à Tywak, un chien croisé beauceron-boxer.

Les faits se sont produits le 10 janvier 2020. "Une femme pratiquait le trail avec son chien, et ce dernier lui aurait échappé. Elle l'a perdu de vue et a essayé de la rappeler en sifflant et en l'appelant", explique Me Laurence Guédon, qui représente dans cette affaire la SPA de Rodez. "Elle entend alors une détonation, se précipite sur place et arrive dans un pré avec des brebis, dont l'une est morte".

L'homme qui comparaîtra ce mercredi devant le tribunal se trouve dans ce pré et explique que sa bête vient d'être "égorgée par le chien". Il explique avoir tiré en l'air pour le faire fuir, et que l'animal s'est réfugié vers le cimetière, poursuit l'avocate, qui a eu accès au dossier.

La propriétaire se rend sur place, avec son compagnon, et retrouve son chien, mort. Au cours des auditions, il n'a jamais été contesté que le chien puisse être l'auteur de l'attaque sur la brebis. La propriétaire, avant de retrouver son animal, a même proposé de donner ses coordonnées au propriétaire pour faciliter d'éventuelles indemnisations.

Aux côtés de la SPA de Rodez et de la propriétaire du chien, cinq associations se sont portées partie civile dans cette affaire : la Société protectrice des animaux (nationale), 30 millions d'amis, l'association Stéphane Lamart "Pour la défense des droits des animaux", la Fondation assistance aux animaux et la Fondation Brigitte Bardot.

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Les commentaires (2)
Radada Il y a 1 année Le 14/02/2023 à 14:49

En tant que garde chasse mon père a souvent été chargé de retrouver le propriétaire d'un chien errant après une attaque de troupeau ou de poulailler. Lassé de la mauvaise foi et de l'agressivité des personnes qui malgré le museau couvert de sang de leur animal niait l'évidence, il a décidé de recourir à des méthodes plus expéditives. Apparemment cette jeune femme était de bonne volonté et souhaitait idemniser l'agriculteur. (Il faut savoir que l'assurance applique une franchise). Les attaques de troupeau au cours de l'été ds les Pyrénées sont fréquentes et les propriétaires des toutous peu enclins à assumer leurs responsabilités. Si l'animal n'est pas fiable on le tient en laisse. Par la non maîtrise de son chien, c'est la maîtresse qui est responsable de sa mort. Tout mon soutien au propriétaire de la brebis

JanPier30 Il y a 1 année Le 14/02/2023 à 09:41

Quel préjudice ces assos ont elles subi ? Elles veulent juste montrer qu'elles existent !
Le chien a du s'échapper un moment pour aller tuer cette brebis !
Donc il n'était pas tenu en laisse ... et pas très obéissant non plus.
Mais nous n'étions pas sur place pour en connaitre exactement les circonstances ni la réaction du berger. Le chien a tout de même tué une brebis qui n'avait rien demandé. Pas de commentaire des assos dans votre article sur ce point là.