Football : Rodez, les signes du mal

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  • Rodez n’a pris que 8 points à domicile sur les 36 possibles cette saison.
    Rodez n’a pris que 8 points à domicile sur les 36 possibles cette saison. Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le
Mathis Fessard

Samedi soir, Rodez (20e) a, une nouvelle fois, lâché des points en route contre un de ses principaux concurrents au maintien, Nîmes (1-1). Une rencontre qui inquiète. Et pas seulement au niveau du résultat final.

Un match, c’est 95 minutes, pas 45." En une phrase énoncée en conférence de presse d’après-match, Aymen Abdennour a mis en avant le problème principal du Raf contre Nîmes. S’il n’avait pas non plus réalisé une première mi-temps parfaite, le club rouergat avait laissé espérer une victoire à son public, la deuxième à domicile, en menant au score très rapidement grâce à Clément Depres sur penalty. Mais le rêve de trois points s’est envolé en deuxième mi-temps, à mesure où les visiteurs se sont mis à proposer du jeu, tandis que les locaux ont, eux, fait tout l’inverse… Un problème dû à la fatigue liée à l’enchaînement des matches tous les trois jours à cause de son parcours en Coupe de France ? L’excuse ne marche pas vraiment, puisque seul Abdennour a commencé les matches contre Auxerre et Nîmes avec le statut de titulaire.

Quand Danger tente en vain de sonner la révolte

Non, vu des tribunes, cela ressemblait davantage à un manque d’envie et à de la peur. La peur d’encore perdre de précieux points à la maison, et de s’enfoncer encore un peu plus au fin fond du classement. Cela s’est notamment matérialisé par un " manque d’agressivité", comme l’a reconnu Didier Santini, après coup. Mais aussi, et surtout, par une passivité assez dingue sur les phases de possession dans les derniers instants de la partie, alors que Mpasi avait maintenu ses coéquipiers dans la partie, et que sur une attaque bien huilée, le hold-up – même si ce terme est peut-être un peu fort, car les Nîmois n’ont pas non plus dominé à outrance la partie – était possible. L’exemple le plus flagrant s’étant déroulé à la 90e minute + 1, quand Bradley Danger a exhorté Joris Chougrani, puis Akim Abdallah de ne pas s’arrêter de jouer, même si Marvin Senaya était à terre, et que le piston ne l’a pas écouté et a sorti le ballon en touche, comme si on en était à la demi-heure de jeu… Une scène assez surréaliste, qui a provoqué une colère noire de Danger. Et on le comprend bien, tant les opportunités d’aller de l’avant étaient rares samedi soir, et qu’il n’y avait pas besoin d’en gâcher une. Le numéro 14, qui semblait encore énervé du match, était d’ailleurs l’un des premiers à quitter, tête basse, le vestiaire très rapidement après l’avoir regagné. Vestiaire où la bonne humeur n’était évidemment pas au rendez-vous, comme le rapporte Aymen Abdennour : "On était chacun de notre côté, parce qu’on était énervés." Et cette ambiance des mauvais soirs s’est aussi retrouvée en tribune, où hormis un petit peu le Kop, dans son coin, le public ruthénois a peiné a donné de la voix. À l’exception de la 66e minute, quand Santini a fait le choix osé de sortir Martin Adeline, qui faisait un match plein au milieu, provoquant les huées des 2605 supporters. "Je trouvais qu’il était en train de baisser dans ses replacements, et surtout, il s’était fait mal au genou en première mi-temps sur un tacle. Il ne fallait pas prendre de risque", a justifié le coach rouergat.

Une "situation difficile"

Alors, oui, Rodez ne s’en tire pas avec une défaite contre Nîmes, comme cela avait été le cas lors de ses deux précédentes rencontres à domicile (Guingamp et Sochaux), mais, a contrario, de ces matches, il a peu de choses positives à retenir. Que ce soit dans sa prestation, dans son attitude, dans ses tribunes ou dans son classement (20e), le négatif a pris le dessus, samedi. Dans une saison où l’alarmisme ne fait pas partie du champ lexical ruthénois, Abdennour n’a, pour une des rares fois de l’exercice, pas embelli la situation de l’équipe, qu’il qualifie de "difficile". Vingt-quatre heures après que Santini a, lui, parlé d’une "urgence" de prendre des points. La situation inquiète de plus en plus. Et il serait de bon ton pour les Ruthénois de revenir de Valenciennes (12e), samedi, avec les trois points. Et une meilleure performance d’ensemble. Pour se rassurer.

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