Paris. Le Nazir à Montmartre, brasserie familiale de beau-père en beau-fils

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  • Promis à une carrière dans la finance, Arnaud Wilhelm, 38 ans, a pris la suite de son beau-père à la tête  du Nazir, rue des Abbesses.
    Promis à une carrière dans la finance, Arnaud Wilhelm, 38 ans, a pris la suite de son beau-père à la tête du Nazir, rue des Abbesses. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
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A Paris, Emmanuel Pons

Le Nazir, institution de la rue des Abbesses dans le quartier de Montmartre, a été repris il y a peu par Arnaud Wilhelm, digne successeur de son beau-père, le Nord-Aveyronnais Patrick Maurice.

Quand l’Aveyronnais Patrick Maurice rachète le Nazir, rue des Abbesses, dans le très populaire et très touristique quartier de Montmartre à Paris, il ne sait pas encore qu’il en confiera la gérance, 17 ans plus tard, à Arnaud Wilhelm, qui est aujourd’hui son gendre.

Ce dernier, né en 1984, ne se destinait d’ailleurs pas du tout à reprendre l’affaire familiale. C’est au lycée Bossuet Notre-Dame, il y a vingt ans, qu’il rencontre Sophie, la fille de Maurice. Le jeune homme fait des études dans la finance et prépare un Master 2. Pour gagner un peu d’argent, il travaille dans un Starbuck café. "Vient bosser avec moi au Nazir plutôt que de bosser pour des Américains", lui dit Maurice.

Successeur désigné

C’est ainsi que l’étudiant met un premier pied dans le monde de la restauration parisienne. "J’ai continué à dépanner durant l’été. Et j’ai bien aimé", avoue Arnaud Wilhem.

Et puis "il y a dix, Patrick a tout cassé et a transformé le Nazir, raconte-t-il. Et il m’a dit : "Reste avec moi. D’ici quatre ou cinq ans, je prendrai ma retraite"".

Le jeune homme met alors un second pied dans l’affaire. "Je n’étais pas du tout fait pour ça, à la base", avoue-t-il.

Oubliée la finance. Le jeune Parisien s’investit dans la brasserie et apprend aux côtés de son beau-père. "Patrick a été hyper content de trouver une relève familiale", sourit-il.

Le Nazir, depuis plus d’un siècle

"Le Nazir porte ce nom depuis plus de 100 ans", affirme Arnaud Wilhelm. Et quel nom ! En effet, le nazir, dans la tradition religieuse juive, était celui ou celle qui faisait le vœu de s’abstenir de se couper les cheveux et de boire du vin. Mais que les clients se rassurent, on sert bien du vin, rue des Abbesses, au Nazir. On y boit donc et on y mange aussi très bien, service rapide et efficace, dans la tradition des brasseries parisiennes.

Et l’affaire tourne bien. On y croise d’ailleurs pas mal de célébrités. Le restaurant était ainsi bondé, comme souvent, en ce dimanche de la Fête de la Coquille qui réunit les Bretons, place des Abbesses, le week-end de la Saint-Vincent. Tout comme les autres établissements tenus par des Aveyronnais de Montmartre – Le Saint-Jean de Franck de Bona et La Mascotte de Thierry Campion – qui s’associent pour la première fête des Aveyronnais de la Butte, la bien nommée Mont Aveyron, attendue les 24 et 25 juin prochains. (Lire notre édition du 22 janvier 2022.)

Aujourd’hui, Arnaud Wilhelm et sa femme Sophie ont trois enfants : Jules (6 ans), Maxence (4 ans) et Paul (2 ans). "J’ai deux métiers, s’amuse-t-il : papa et gérant de brasserie." L’Aveyronnais Patrick Maurice, né à Sainte-Geneviève-sur-Argence mais retiré dans l’Yonne, peut couler une retraite heureuse. Il a trouvé un digne successeur.

Le Nazir : 56, rue des Abbesses - 75018 Paris
Tél. : 01 46 06 07 17 - Métro Blanche ou Abbesses (ligne 2)
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