Le Villefranchois Philippe Lavergne, plus de 30 ans dans l’automobile et toujours la même passion
Il aurait pu choisir l’enseignement, comme ses parents, ou des études supérieures. Mais le Villefranchois a très trop été attiré par la vente. Et l’automobile. Il associe aujourd’hui ses deux passions au sein de la concession Toyota de Montauban.
J’ai toujours eu envie d’aller dans le commerce et dans l’automobile." À croire que le parcours de Philippe Lavergne était tout tracé. Ses parents étaient tous les deux profs dans le privé – français, histoire-géo pour sa mère, techno et maths pour son père – mais lui choisit de passer un bac G3 (vente, gestion, commerce). Né en 1971 à Villefranche-de-Rouergue, il est élève de l’école Notre-Dame, du collège Treize-Pierres puis du lycée Saint-Jo.
Après le bac, les choses sérieuses commencent pour le jeune Aveyronnais qui intègre l’école de vente Renault à Paris, en alternance : quinze jours à la capitale et deux mois dans la concession de la marque, au bord de la rocade villefranchoise. Après deux ans de formation, il obtient son BTS. "J’aurais pu rester à Paris mais je ne suis pas très "grande ville", avoue-t-il. Je préfère la qualité de vie à la campagne. Ça me va bien."
Un grave accident de moto
Après Renault, Philippe Lavergne rejoint la concession Jeep – Chrysler – Mitsubishi à Rodez, où il passe cinq années. Mais sa jeune carrière est stoppée net en 1995. Il est victime d’un grave accident de moto au croisement de L’Hélianthe, à Lanuéjouls. "J’allais voir des copains après le boulot, explique-t-il. C’est une mamie qui n’a pas vu le stop." Entre l’hospitalisation et la rééducation, le jeune commercial passe une année immobilisé. Avant son retour chez un marchand de véhicules d’occasion indépendant, à Villefranche-de-Rouergue. 1999 marque son arrivée dans la concession BMW – Land Rover où il restera durant 12 ans jusqu’à la retraite du patron. A-t-il alors pensé à prendre la suite, lui qui connaît la vente de voitures par cœur ? Pas pour tout de suite… Il est embauché chez Ford. "Je n’ai jamais fait de CV, dit-il. On est toujours venu me chercher. On m’a souvent débauché." Cinq années passent et il franchit enfin le pas. En 2016, il se lance à son compte dans le négoce de véhicules d’occasion. Jusqu’en 2020 et la pandémie que l’on connaît. "Ça a été une super expérience mais elle a été un peu gâchée par le Covid", regrette l’Aveyronnais.
Alors quand, cette même année, on lui propose de revenir travailler en concession, chez Toyota, à Montauban, le Villefranchois n’hésite pas : "C’était une sécurité d’avoir un fixe".
"J’aime le côté humain"
Après une trentaine d’années dans la vente automobile, Philippe Lavergne dit toujours aimer son métier comme à ses débuts. "Ce qui me plaît, c’est que ça n’est pas que du commercial, dit-il. Il y a aussi le côté humain." Même s’il reconnaît que la vente a évolué et que les demandes des clients ont changé. "L’achat plaisir a presque disparu, note-t-il. On regarde moins l’aspect moteur et les performances mais plus la technologie embarquée. On vend de moins en moins de voitures sportives, notamment à cause du malus à l’achat qui est important." Autre évolution constatée par le professionnel, le mode de financement. Avant, le client voulait être propriétaire de son véhicule. Aujourd’hui, on fait autour de 70 % de LOA (location avec option d’achat). On change plus de voiture par nécessité que par passion de l’automobile, semble-t-il regretter.
Mais l’Aveyronnais a su évoluer dans ce métier même s’il avoue que "le commercial est pressé comme un citron. Il faut avoir le mental. Cette mentalité qui permet de gagner plus si on travaille bien".
Et l’envie d’avoir à nouveau sa propre affaire, à 52 ans ? "C’est un gros investissement financier, précise-t-il. Et puis quand t’es un bon commercial, tu gagnes autant qu’un patron. En plus, je m’entends très bien avec mon patron…"
Aujourd’hui installée à la campagne, aux portes de Montauban, Philippe Lavergne, divorcé, est père d’Allan, 19 ans en école de sous-officier dans les Deux-Sèvres et d’Emma, lycéenne à Montech. Des enfants nés dans la préfecture du Tarn-et-Garonne mais qui "aiment la culture aveyronnaise, leurs racines… Et bien sûr, la gastronomie".
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