Originaire d'Asprières, Margot Malaret, l’immobilier à cœur !

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  • Margot Malaret a ouvert Maja, agence immobilière qui lui ressemble, en mai 2021, en plein cœur de Toulouse, dans le quartier des Carmes.
    Margot Malaret a ouvert Maja, agence immobilière qui lui ressemble, en mai 2021, en plein cœur de Toulouse, dans le quartier des Carmes. L'Aveyronnais - Rui Dos Santos
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A Toulouse, Rui Dos Santos

Cette jeune femme de 28 ans a donné vie à l’agence Maja, à Toulouse, en mai 2021.

"Être ou ne pas être : telle est la question". Non, Margot Malaret n’a pas l’intention de plagier William Shakespeare dans "Hamlet". Elle préfère réécrire la formule du dramaturge anglais du XVIe siècle à la sauce du XXIe. Elle martèlera ainsi plutôt : "Plaire ou ne pas plaire, l’important est de ne pas laisser indifférent".

Femme de tempérament, elle choisirait des caractères forts pour imprimer ce leitmotiv en lettres majuscules au mur de son bureau ! Impossible de rester insensible à l’énergie et à la flamme communicatives de cette chef d’entreprise. La rencontrer ne laisse pas indifférent. Elle a ainsi donné naissance, en mai 2021, à Maja, une agence immobilière située à Toulouse, 16 rue Perchepinte, au cœur du quartier des Carmes.

Un sacré défi pour cette Aveyronnaise qui soufflera ses 28 bougies le 2 mars. Et qui veut continuer à grandir. "Quand je regarde vers l’avenir, je me dis que je veux toujours faire ça, mais à une autre dimension, confirme-t-elle volontiers. Oui, j’ai un besoin de reconnaissance, mais, dans mon vocabulaire, ambition n’est pas un gros mot". Pas besoin de faire un dessin, le propos est suffisamment explicite : "Mon épanouissement personnel est très important. J’aimerais être identifiée comme une femme qui incarne des valeurs".

Elle est intarissable sur le sujet : "Je ne sais pas si je suis féministe. En revanche, ce dont je suis sûre, c’est que je souhaite que l’agence soit à mon image... Ou bien l’inverse. Jolie, mais pas une coquille vide ! Le fond est aussi important que la forme". Elle conclut sur ce volet : "J’aime déranger, tout en étant attachée à la déontologie du métier".

Avec quel objectif ? La réponse brûle les lèvres de l’intéressée : "Je suis partie de rien, d’une feuille blanche, et j’aimerais ouvrir une deuxième agence dans le centre-ville de Toulouse. Je n’ai pas encore choisi le quartier mais je me laisse du temps car je l’imagine comme un cadeau pour mes 30 ans".

En attendant, elle nourrit toujours le lien qu’elle a avec l’Aveyron. "Je dois dire, au minimum, trois fois par jour que je suis aveyronnaise !, s’amuse-t-elle. C’est très fédérateur et j’en suis fière. Il y a le côté familial bien sûr mais c’est également mon ballon d’oxygène. Rien ne vaut la soupe au fromage, au coin du feu, chez mes grands-parents... C’est la maison du bonheur ! Je dois beaucoup à toute ma famille".

"Stratégie de différenciation"

Margot Malaret est née à Figeac, mais elle a grandi à Asprières, sur les terres paternelles, passant également beaucoup de temps, avec sa sœur cadette, de deux ans, à Montbazens, plus précisément au Fargal.

C’est là que, en 1992, son père, Compagnon du devoir, menuisier, charpentier et couvreur, à la tête d’une entreprise ancrée depuis sept générations, a fait la connaissance de sa mère Carole, sur le chantier du restaurant sorti de terre à la place de celui qui a fait la notoriété de la famille Ginestet à Galgan. L’établissement a fermé voilà dix ans quand la maîtresse des lieux a stoppé l’activité et a rejoint celle de son mari pour devenir son bras droit, en charge de l’administratif.

Margot Malaret s’est construite dans cet environnement, s’inspirant de ces deux entrepreneurs. Après l’école primaire à Montbazens et le collège Voltaire à Capdenac, elle est devenue interne au lycée François-d’Estaing à Rodez. Elle a choisi une série ES, avec une option art. Elle n’a pas oublié : "Il n’y avait certes pas de virus dans la famille, mais j’étais toutefois sensible à la création. Alors que ma grand-mère adorait la couture, ma mère m’a transmis son attrait pour l’esthétique, d’un lieu, d’un menu... Quant à mon père, il m’a donné le goût d’aller sur les chantiers avec lui, du bâti, de la beauté de l’intérieur, ou des émotions suscitées par une restauration".

Se cherchant un peu entre communication (BTS à Iscom Labège) et graphisme (école de Condé à Marseille), elle a dit "Stop" à ce parcours, pour distribuer les journaux dans le métro de la Ville rose ou revêtir la tenue d’hôtesse dans les loges d’événements sportifs (matches à Ernest-Wallon) ou musicaux (concerts au Zénith). Mais, elle est vite revenue à ses premiers amours, l’immobilier. "Toutefois pas à n’importe quel prix, insiste Margot Malaret. J’ai donc tenu à me former, à avoir un bagage".

Elle se réjouit encore aujourd’hui de son BTS en alternance, entre l’école Vidal et Orpi : "Je me suis dit "C’est sûr, c’est ça que je veux faire". J’avais envie de tout casser. C’était ma période faste ! J’ai attrapé le goût du métier". Après quelques expériences de négociatrice et d’agent immobilier, c’est en... promenant son chien qu’elle a eu un coup de foudre pour le local "à louer" où elle a installé son agence Maja.

Pourquoi ce nom ? "Ce sont des lettres qui comptent pour moi, note-t-elle. Et cela signifie "L’endroit où on se sent bien" en estonien. C’était important de donner une dimension humaine à ce lieu, pour moi,z pour mes collaborateurs, pour les clients également".

Avec son équipe de trois personnes (Guillaume, Stéphanie et Emma), elle s’occupe "uniquement de transaction" ("C’est ce que j’aime faire"). Avec un (double) leitmotiv : "Développer la dimension numérique et la stratégie de différenciation". Elle conclut : "Je n’ai jamais aimé faire comme les autres !".

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