Au collège, les élèves découvrent l’art de la BD
Sylvain Savoia, auteur de bande dessinée, est allé à la rencontre des élèves de 4e du collège Paul-Ramadier. Ensemble, ils ont pu échanger et même réaliser leur propre BD !
Si Sylvain Savoia a jusqu’à présent travaillé avec un scénariste ses bandes dessinées, pour sa BD "Les esclaves oubliés de l’île de Tromelin", il a eu envie de faire l’album seul.
Ludique et pédagogique
Il s’est intéressé à l’histoire tragique des esclaves malgaches oubliés par la flotte française, après avoir pris connaissance des recherches archéologiques faites par un petit groupe d’archéologues, partis dans l’océan Indien, sur l’île de Tromelin, non loin de la Réunion et de Madagascar. Sylvain Savoia l’assure, cette histoire méritait que l’on y prête attention, "c’est un pan de l’histoire de France méconnue, qui évoque la colonisation de la France des îles dont certaines d’ailleurs, appartiennent encore à la France aujourd’hui. Une histoire relative à l’esclavage, aux naufrages, à la survie… Des thèmes qui me passionnent. Et c’est ainsi, que j’ai contacté le groupe d’archéologues pour leur proposer d’en raconter l’histoire sous forme de BD. Ils ont accepté et je suis ainsi parti et vécu sur place l’expérience des fouilles. Cela m’a permis d’enrichir et d’élaborer au fil des jours ma BD." Fort de son expérience, il a décrit aux élèves son quotidien sur l’île de Tromelin, illustrés de nombreux croquis préparatoires et photographies pris sur place.
Des élèves passionnés !
Les élèves lui ont posé de nombreuses questions en lien avec les conditions de vie sur l’île, en particulier son rapport à la communication et également sur son métier d’auteur-illustrateur. Sylvain Savoia a indiqué que les moyens de communication étaient limités (un mail par jour de quelques lignes) et qu’il n’y avait pas de réseau pour pouvoir téléphoner. Au-delà de cette expérience inédite, il leur a expliqué la particularité d’un processus créatif au long court pour lequel il a souhaité être au plus proche du réel, en ayant volonté de donner la parole à la culture malgache. À la fin de cet échange, ils ont pu admirer quelques planches de dessins originales et une variété de croquis ainsi que les modalités pour scénariser la BD. "Ce sont des préalables dans l’élaboration de la bande dessinée en général" a-t-il précisé.
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