Avenir Montagnes : le plan d’aide se plie en quatre pour l’Aveyron

"Plan Montagnes, non je ne crois pas…" En mairie de Roquefort, l’intitulé demeure flou au pied du Combalou. Et l’on comprend bien pourquoi avec un sommet qui culmine à 778 mètres. Il n’empêche, le projet  "Roquefort demain" comme trois autres projets en Aveyron, a été retenu dans le cadre du plan Avenir Montagnes initié par l’ancien Premier ministre Jean Castex en 2021 pour accompagner la réouverture des stations fermées pendant la pandémie et donner une ampleur plus vaste en orientant vers la transition écologique.

Ce plan de relance soutient le projet "Roquefort demain" porté par le syndicat mixte du Combalou, de près de 15 M€ dont une contribution de l’État de 3,43 M€ ainsi que Département et Région pour 3 M€ chacun, 2 M€ de la commune et 1 M€ la communauté de communes. Ce projet a pour ambition de créer un cœur de village à Roquefort et valoriser son fromage éponyme. Pas facile au regard de sa topographie. Ainsi, un tunnel horizontal sera creusé pour arriver sur la future place du village, la Maison du Roquefort sera construite ou encore un vaste parking de stationnement.

Toujours au sud du département, la communauté de communes Millau Grands Causses porte le projet réseau de sentiers avec trois autres communautés de communes (Larzac et Vallées, Saint-Affricain -Roquefort  - Sept vallons, Monts Rance et Rougier) pour un coût de 946 423 € dont 732 147 € de l’État. "Le but est de sensibiliser à l’environnement. Cinq axes ont été mis en avant : la création, la sécurisation, des compteurs pour évaluer la fréquentation, des passages canadiens et de la communication via les offices de tourisme", énumère Gauthier Escalais, responsable développement touristique à la communauté de communes Millau Grands Causses. Ce programme vient de débuter pour s’étaler jusqu’à 2026. L’objectif vise à réaliser 80 km de travaux ce qui permettra d’ajouter 200 km de linéaire. Cette étape permettra ainsi de mettre à disposition un réseau de 2 395,7 km de sentiers maîtrisés, signalés et valorisés, interconnectés et reliés aux grandes itinérances.

Réhabiliter des milieux naturels, anticiper des phénomènes d’érosion, créer des parcours d’interprétation, pédagogiques, information pour l’accès aux sentiers, sensibiliser aux milieux et aux ressources. Toutes ces missions font dire à Gauthier Escalais : "On peut consommer mais il faut préserver."

Au nord, le Royal Aubrac repris en mai 2021 par Anne et Nicolas Prunières vise à rouvrir l’illustre bâtisse fermée depuis 2005. Leur projet touristique, là aussi, en harmonie avec le volet écologique et les paysages du plateau, s’élève à 5 M€ dont 1,5M€ attribué par ce plan Avenir Montagnes. Le couple d’entrepreneurs, lui-même montagnard car originaire de Lozère, a lancé voici un an, une consultation sur les réseaux sociaux, pour intégrer la population au projet.

Enfin, le syndicat mixte des stations de l’Aubrac aveyronnais porte le projet de développement touristique sur les quatre saisons. Dans ce cadre-là, une enveloppe de 3,20 M€ a été accordée dont 930 000 € de l’État. Parmi les activités, la piste de luge sur rail représente 2,40 M€ de cet investissement. Il est aussi envisagé un parcours ludique, un tapis, du tubing pour descendre sur une bouée, des trottinettes électriques, l’aménagement d’une table d’orientation ainsi que de l’aire de camping-car, et des toilettes sèches.