Rodez. Les Amis de la cathédrale débordent d’envie et de projets

Au sein de l’association des Amis de la cathédrale, c’est un peu comme dans la cathédrale elle-même : il s’y passe toujours quelque chose. En témoignent les nombreux projets menés à bien et ceux en cours, au sein de cette association qui compte près de cent cinquante membres. Présidée par Claire Molinier, les Amis s’appuient sur des piliers tels que l’ancien architecte des bâtiments de France Louis Causse, l’archiviste de la Société des lettres Pierre Lançon, et une dizaine d’autres encore.

Le "deal de confiance"

Pour mener à bien ces missions, l’association s’appuie sur ses deniers, issus de l’adhésion des membres et de quelques dons. "Et depuis 2019, nous sommes éligibles à la déduction fiscale pour les dons des entreprises", précise en outre Claire Molinier. Ravie de voir l’enthousiasme que suscitent la cathédrale et le "deal de confiance" qui existe entre cette association et ce bien patrimonial exceptionnel, permettant à l’association de mener à bien de nombreux projets en lien étroit avec les responsables de l’édifice.

Réfection de tableaux, pose d’un cadran solaire, remise en état de l’horloge, du carillon du clocher… L’association participe pleinement au rayonnement de Notre-Dame. Et nourrit bien d’autres projets. Mais, tel que l’on pourrait le faire avec un guide dans la cathédrale, petite visite guidée des projets en cours.

Les gargouilles vont descendre dans la ville

Alors que se profilent les 500 ans du clocher en 2026, les Amis de la cathédrale de Rodez planchent sur un projet qui devrait faire l’unanimité. Un projet baptisé "Les invisibles du clocher descendent dans la ville". On le sait la cathédrale regorge de détails, parfois très étonnants. Des détails souvent bien cachés, mais dont Claire Molinier ou le tailleur de pierre Dominique Vermorel pourrait vous parler des heures.

Parmi ces détails, il y a les gargouilles qui ornent le clocher. L’association envisage d’en dévoiler quelques-unes au public au travers d’une exposition photo qui prendrait place sur la place de la Cité. "Mais l’on souhaite également y associer le travail de la main qui est nécessaire à leur réalisation. Tout comme l’on veut montrer d’où elles viennent, avec les pierres qui ont été nécessaires à leur création ", souligne la présidente, qui sollicite naturellement l’appui de la ville, l’agglomération et le Département pour mener à bien ce beau projet. "Imaginez, place de la Cité, vous avez la photo des gargouilles devant vous, vous vous retournez, et il y a le clocher où elles se cachent…"

Une surprise venue des États-Unis

Récemment, lors de l’assemblée générale, les dirigeants de l’association ont pu dévoiler un magnifique tableau offert par l’artiste peintre Paul Armesto. C’était une promesse de ce dernier, qu’il avait faite il y a plusieurs années à l’association. Paul Armesto a la particularité d’avoir un attrait tout particulier pour Notre-Dame de Rodez, au point de l’avoir dessiné dans une fresque de 50 mètres de long dans l’église de San Diego, au Costa Rica. Preuve du rayonnement et du dynamisme de l’association, le peintre s’est volontiers prêté à une visioconférence en direct lors de l’assemblée pour présenter ce tableau qui a ravi l’assemblée.

Réfection des tableaux de Notre-Dame

Si vous prenez le temps de vous promener dans la cathédrale, vous constaterez que nombre de tableaux qui y sont exposés affichent un bel éclat malgré le temps qui passe. D’autres au contraire sont ternis par le temps. La restauration de ces derniers se fait également avec le concours de l’association. Elle a à son actif la restauration de quelques tableaux déjà, et un nouveau va l’être, moyennant 14 000 €. Concourant ainsi à l’attractivité du lieu.

L’organisation des visites estivales

C’est loin d’être le cas dans toutes les cathédrales. À Rodez, durant l’été, le monument le plus fréquenté de la ville propose des visites guidées gratuites grâce à de jeunes guides formés par l’association. "Nous en avons une douzaine pour assurer les roulements, ce qui est énorme", souligne Claire Molinier. "Nous en avons qui ont à peine 14 ans, et qui sont époustouflants. Ce n’est pas évident pour eux, mais ils en retirent toujours une super expérience. Les touristes sont bienveillants avec eux et sont le plus souvent ravis de cette proposition qui leur est offerte ".

L’association participe également au projet mené par le Département pour la réouverture du Palais épiscopal.