Villefranche-de-Rouergue. Les opposants à la réforme des retraites dans la rue

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  • Près de 300 personnes ont battu le pavé ce jeudi matin.
    Près de 300 personnes ont battu le pavé ce jeudi matin.
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GDM

Hier matin, les syndicats ont réuni quelques centaines de personnes pour une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites avant la grande mobilisation du 7 mars.

Je suis retraitée et je sais ce que c’est de travailler et d’user son corps". Hier matin, les Villefranchois étaient encore mobilisés contre la réforme des retraites actuellement en débat à l’Assemblée nationale. Près de 300 personnes ont battu le pavé dans la bastide à l’appel des syndicats, soutenus par de nombreux habitants.

"Il y a beaucoup de colère dans les rangs. Et elle se développe face à la prise de conscience absente du gouvernement. De plus en plus de Villefranchois sont mobilisés, on voit de nouvelles têtes. C’est un sujet qui fait bouger la population", explique Sophie Leyrat, secrétaire de l’Union locale de la CGT.

Face à une réforme qui beaucoup estime injuste et "hors sol", comme on pouvait l’entendre durant la mobilisation, la syndicaliste estime "qu’il n’y a pas de raison que l’on n’ait pas gain de cause".

Un espoir que partagent les manifestants, comme Anne-Marie : "Si je n’avais pas d’espoir, je ne serais pas là".

"Je me bats pour ma fille, mon petit-fils et la société"

Cette retraitée est mobilisée depuis le début contre cette réforme, "pour ma fille, pour mon petit-fils. Je me bats pour la société" , estime celle qui a travaillé durant des années dans la manutention. "J’ai ce vécu, d’avoir travaillé pendant 43 ans, je suis ici pour manifester mon soutien et leur dire Vous avez raison de vous battre. On a le droit de vivre au-delà du travail" ; développe-t-elle avant d’ajouter : "J’en ai aussi marre que le gouvernement se moque de nous. Il faut se faire entendre. Ils n’ont pas la réalité du terrain…"

De son côté, la jeune Mélanie, du haut de ses 23 ans, est aussi venue manifester ce jeudi : "Je viens de commencer à travailler, la retraite, ça fait loin et ça m’inquiète ce qu’il se passe". "Je ne me vois pas travailler encore 10 ans de plus, je vais finir en déambulateur" , ajoute sa collègue Corinne. "Sur les faits, en plus, rien n’est prévu pour les seniors dans le monde du travail. Les patrons nous invitent à prendre la porte rapidement quand on atteint un certain âge", ajoutent-elles.

Dans les rangs donc, des syndicalistes, des retraités en soutien mais aussi une nouvelle partie de la société qui a décidé de prendre part à ces mobilisations historiques pour changer la donne.

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