Corps démembré et brûlé en Aveyron : "On croyait qu'il avait tué sa femme", le témoignage des habitants de Coupiac

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  •  Les trois personnes interpellées habitent Camarès, dans le Sud-Aveyron.
    Les trois personnes interpellées habitent Camarès, dans le Sud-Aveyron. Midi Libre - Maxime Cohen
Publié le , mis à jour
Maxime Cohen

Les trois personnes interpellées le 10 février après la découverte d'un corps démembré et brûlé dans le Sud-Aveyron, entre Coupiac et Camarès, étaient très peu connues dans leur village. Retour sur une sordide affaire.

À Camarès, où seul le bruit d'une grosse crue du Dourdou pourrait déranger les habitants, trois personnes ont été interpellées après la découverte du sexagénaire, démembré et brûlé. Elles habitent non loin de la gendarmerie, à l'entrée du village.

"On ne les connaissait pas"

Il s'agit d'un couple, Nathalie 43 ans et Philippe 57 ans avec Lou, trentenaire, un de leurs proches. "Philippe ne sortait jamais, à part la nuit, décrit-on dans le quartier. Elle, on ne la voyait pas, ils ne côtoyaient personne, ce ne sont pas des gens qui se mélangeaient." Même son de cloche dans le centre du village.

"On entendait des disputes"

"On ne les connaissait pas, ce ne sont pas des personnes connues ici", entend-on au coin de rue. Pour autant, dans l'immeuble du couple, "on entendait des disputes régulières, lui a même claqué la porte un soir et il est sorti sous la pluie", se souvient un habitant. 

Si le couple avait des relations sociales limitées à Camarès, où il est arrivé l'été dernier, il voyait régulièrement un jeune homme. Lui aussi, habite non loin de la gendarmerie. "Il venait souvent chez eux à la nuit tombée, quand le mari n'était pas là", décrivent des habitants du quartier. "On pensait que c'était son amant, quand il venait, ils éteignaient la lumière", complète un autre. "Depuis 15 jours, ils se voyaient tous les soirs."

"Il était calme et pas stressé"

Outre ces comportements étranges observés quotidiennement depuis le mois d'octobre où "Philippe est rentré en voiture dans le poteau d'électricité un soir où il avait un peu bu", les voisins ont été alertés par la présence des gendarmes à proximité de l'immeuble où vit le couple. "On les voyait attendre, aussi près du parc", expliquent les Camarésiens. Ces yeux avisés du quartier avaient aussi remarqué la présence d'un véhicule qu'ils n'avaient pas l'habitude de voir, à proximité du parc, à l'entrée de la commune. Il s'est avéré qu'il s'agissait de la camionnette de la victime.

"C'était au début du mois de février, les trois étaient dedans", ajoute le voisinage. "Quand on a su qu'il y avait un mort, on pensait qu'il avait tué sa femme parce que l'on imaginait que le jeune homme était son amant, reprend une habitante. Quand il était avec les gendarmes, on pensait que c'était un simple témoin, il était calme, pas stressé."

Un camion pizza à Saint-Sernin

Manifestement, selon plusieurs sources, avant d'arriver à Camarès, Nathalie et Philippe, vivaient à Coupiac, "pendant trois ou quatre ans", indiquent des habitants de cette commune du Sud-Aveyron. Proche du lieu de vie de la victime, Geogres Meichler. Là aussi, ils sont décrits comme solitaires et pas très intégrés dans la vie de la commune. "Je n'ai jamais eu de problème avec eux, on sait que lui travaillait dans le bâtiment et qu'il avait un camion pizza à Saint-Sernin", révèle un Coupiaguais. Quant à Nathalie, "on la voyait moins que lui", reprend cet habitant. 

Si leur vie est décrite paisible au pied du château de Coupiac, il n'en était pas de même proche de l'église Sainte-Croix, à Camarès. "Il a agressé un de mes voisins, se souvient un Camarésien. Ils en sont presque venus aux mains et sa femme insultait. Pour quelqu'un qui se décrivait comme bouddhiste, c'est quand même bizarre." Dans le Rougier, l'affaire a surpris et nourri quelques inquiétudes de la part des habitants des communes alentour. "On n'ose plus trop laisser les enfants sortir les chiens le soir, avoue une Camarésienne. On pensait être tranquille en habitant ici." 

La discrétion de vie du couple dans les deux communes du Sud-Aveyron n'a pas permis de déterminer les raisons de leur déménagement de Coupiac à Camarès au mois de juin. 

Des liens difficiles à établir

Vendredi 17 février soir, il était toujours compliqué de comprendre comment Georges Meichler, la victime et les trois personnes interpellées sont entrées en contact. Selon les premiers éléments de l'enquête et les premières auditions, seul Philippe a reconnu avoir une implication dans la mort de la victime.

Les circonstances et le mobile restent néanmoins encore floues pour les enquêteurs. Pour autant, les trois personnes sont incarcérées pour "séquestration suivie de mort" et "recel de cadavre d'une personne victime d'homicide".

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Les commentaires (1)
filochard Il y a 1 année Le 18/02/2023 à 21:46

é bé l'aveyronne est pire que le 93