Menace avec arme sur fond de campagne Présidentielle : prison avec sursis pour un quinquagénaire aveyronnais

  • Un Saint-Affricain de 56 ans a été entendu au tribunal de Millau.
    Un Saint-Affricain de 56 ans a été entendu au tribunal de Millau. MIDI LIBRE -
Publié le
Aurélien Delbouis

Les faits remontent au mois d'avril 2022, peu avant la Présidentielle.

Entendu ce jeudi 16 février par le tribunal de Millau, un Saint-Affricain de 56 ans a été reconnu coupable de violences avec usage ou menace d’une arme. Ce 8 avril 2022, soit deux jours avant le premier tour de la Présidentielle, les quatre victimes installent une petite table dans le parking privé de son lieu de résidence, la garnissent de quelques bières avant de faire du porte à porte pour le compte du candidat de la France Insoumise.

Passablement énervé par des agissements contraires à son obédience politique, le prévenu commence à insulter les quatre militants, joignant bientôt le geste à la parole en mimant un simulacre d’égorgement. "Les Bolcheviks, je les égorge", dira le Saint-Affricain qui finit par mettre en fuite les victimes du jour qui portent plainte, cinq jours plus tard, convaincus que le prévenu les a menacés avec un couteau.

"Vous faites de moi un paria"

Des faits que son avocate tentera de contredire à la barre, plaidant la relaxe. "Il est fait état d’un couteau dans la procédure", mais rien, selon elle, permet de dire précisément si c’est le cas. Pis, " le code électoral interdit toute distribution de tracts, circulaires et autres documents, la veille et le jour de l’élection", à plus forte raison dans un lieu privé. 

Enfin, "on a reproché à mon client de parler arabe. Qu’est-ce que cela vient faire là ? Sachant, par ailleurs, qu’il est incapable d’aligner deux mots en arabe" s’interroge Me Emma Buttet, regrettant que les quatre victimes ne soient pas venues jusqu’au tribunal pour confronter les différentes versions.

Bref, dans ce contexte de suspicion, rien ne sera finalement épargné au prévenu, finalement reconnu coupable des faits reprochés et condamné à un mois de prison avec sursis. "C’est formidable, vous faites de moi un paria", lâchera le quinquagénaire "inconnu des services de police", mais connu dans sa résidence pour être "un voisin très calme".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 1 année Le 17/02/2023 à 20:45

De la part de magistrats de gauche quoi d'étonnant ?