Tué, brûlé et démembré en Aveyron : argent, relation amoureuse, ces pistes sur lesquelles travaillent les enquêteurs

L’enquête sur le meurtre de Georges Meichler, 60 ans, habitant de Brasc, dont le corps a été retrouvé la semaine dernière, démembré et calciné, s’annonce complexe pour les enquêteurs de la gendarmerie.

Deux hypothèses circulent

Le réel mobile du crime n’est pas établi avec certitude, deux hypothèses néanmoins circulent, selon nos sources. Tout d’abord, un problème d’argent de la part de l’homme de 56 ans, placé en détention provisoire, comme sa compagne et un ami du couple.

Celui-ci avait tenu une pizzeria en Sud-Aveyron et également travaillé dans une menuiserie à Coupiac. Il cherchait une victime à laquelle il aurait entrepris d’extorquer des fonds. L’ami du couple lui aurait alors indiqué "Diégo" qui aurait hérité de terres, toujours selon certaines sources.

Une seconde hypothèse porte sur le fait que la victime aurait eu une liaison passionnelle dans laquelle serait impliquée la femme du couple. Mais aucun témoignage fiable ne vient pour l’heure corroborer cette piste. Les enquêteurs continuent leurs investigations pour déterminer avec précision les liens qui unissaient les trois personnes interpellées et incarcérées, à la victime.

"Des versions non concordantes sur les faits"

À ce jour, les trois mis en cause ont livré chacun des versions non concordantes sur les faits. Pourquoi s’en sont-ils pris à Georges Meichler, un homme en apparence "sans histoire", comme rapportent plusieurs témoignages ? Comment et où ont-ils découpé le corps avant de le dissimuler un peu partout dans la nature ? Quelques jours avant la macabre découverte, les proches de la victime avaient reçu plusieurs SMS de sa part leur indiquant "de ne pas s’inquiéter". Très vite, ils ont indiqué que le style d’écriture ne correspondait pas à celle de "Diego"… Son téléphone portable a d’ailleurs été retrouvé au domicile du couple.

Qui était Georges Meichler, dit "Diego" ?

Il se faisait appeler "Diego". Et était connu de tous par ce surnom, peut-être en raison de son amour pour la musique. Georges Meichler, 60 ans, s’était installé à Brasc il y a quatre ans. Ce père de famille, divorcé, y rénovait une maison en pierres particulièrement "paumée", comme le soulignent ses voisins. Et effectivement, celle-ci, dans les bois en bordure de la RD194, n’est accessible que via un petit chemin… "Il se garait en haut de la route et faisait 300 ou 400 m à pied pour la rejoindre", témoigne encore le voisinage.