Carte scolaire en Aveyron : les quatre postes en moins sont confirmés pour la prochaine rentrée des classes

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  • Des ajustements seront effectués en juin, en fonction des effectifs pour les rentrée.
    Des ajustements seront effectués en juin, en fonction des effectifs pour les rentrée. Archives Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le , mis à jour
Timothée Croisan-Cécina

Après plus de dix ans sans perdre de postes, l’Aveyron doit en rendre quatre pour la prochaine rentrée scolaire.

Le Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) s’est conclu vendredi 17 février, en fin de journée, par une nouvelle physionomie de la carte scolaire, celle qui sera mise en pratique dès la rentrée de septembre. Après plus de dix ans sans perdre de poste, l’Aveyron doit rendre quatre postes à l’échelle du département et 42 à l’échelle de l’académie. L’ensemble des syndicats présents lors de ce CDEN (Se-UNSA 12 et SNUipp FSU 12) et plusieurs élus ont voté contre cette nouvelle carte scolaire.

Faire avec 129 élèves en moins

129 élèves devraient manquer à l’appel dans le premier degré à la rentrée prochaine pour un total de 15 956 élèves dans les écoles publiques aveyronnaises. Secrétaire départementale FSU12, Julie Bernat estime "qu'on a besoin d'un plan d’urgence pour l'école car on a des dotations négatives dans le premier mais aussi dans le second degré. On est un département rural avec des classes rurales parfois très chargées".

Et d'ajouter que "pour nous les conditions de travail se dégradent. On parle d'école inclusive et on ne nous donne pas de moyens. On a de plus en plus d'injonctions et le sentiment de perdre le sens de notre métier avec une perte de liberté pédagogique et on est le département le moins bien pourvue de l'académie en termes de Réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED)". 

"Une gestion de la pénurie de moyens"

Pour Sophie Herran, secrétaire départementale Se-UNSA, "on est dans une gestion de la pénurie de moyens. La situation au niveau des remplacements est catastrophique dans le département. Les écoles ayant plus de quatre classes ne sont pas prioritaires pour obtenir de remplacement ce qui dégrade les conditions d'enseignement".

Cette dernière énumère les raisons qui ont amené à voter contre la nouvelle carte scolaire : "une dégradation des conditions de travail, des remplacements insuffisants, le manque de moyens pour assurer l'école inclusive et augmenter le recrutement d'AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap)". Julie Bernat souhaite "l'ouverture de postes, une revalorisation du métier (salaire), avoir une réelle formation initiale et que les AESH aient un réel statut". 

"19 élèves en moyenne par classe dans le département"

De son côté, la Directrice académique des services de l'Éducation nationale (Dasen), Claudine Lajus  annonce que "les efforts budgétaires en faveur de l’École et la priorité donnée au premier degré portent aux alentours de 19 le nombre moyen d’élèves par classe dans les écoles publiques du département. Le taux d’encadrement des élèves aveyronnais (nombre de professeurs pour 100 élèves) en progression constante depuis 2016, augmentera encore en septembre 2023 (P/E = 6,41)".

Les éléments structurants retenus pour la préparation de la rentrée prochaine se composent notamment de "la finalisation du plafonnement à 24 des classes de GS, CP et CE1, la poursuite du dédoublement des classes de GS en éducation prioritaire; une attention portée à la situation socio-économique avec le redéploiement des postes sur le territoire au regard des évolutions démographiques, des IPS et des taux d’encadrement; un accompagnement de l'école inclusive avec la création d Unité d’Enseignement en Elémentaire Autisme (UEEA)".

Retrouvez dans le détail les mesures prises lors du CDEN pour la rentrée 2023 sur le site du syndicat Se-Unsa.

Le 2e degré perd aussi des postes

Sur l’ensemble du 2e degré (collège, lycée et lycée professionnel), le département devrait compter "40 élèves en moins ce qui représente une baisse de 0,3 % et 11 Equivalent temps plein (Etp) seraient retirés au globale" pour la rentrée prochaine explique le secrétaire départemental SNES-FSU Sylvain Lagarde. Pour ce dernier "l’addition est lourde". Concrètement, sur les 11 postes en moins, 8 concerneraient le niveau collège et les trois autres le niveau lycée. Le secrétaire départemental SNE-FSU estime que "le taux d’encadrement pour les collégiens et les lycéens va se dégrader" ce qui engendrera "plus de classes comprenant près de trente élèves et impactera la qualité de l’enseignement". La question des postes, qu’il s’agisse de suppression ou de création, par établissement, sera évoquée à l’occasion d’une instance le 14 mars prochain.

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