Réforme des retraites : qui sera vraiment concerné par "la pension minimum" à 1 200 euros ?

Lors de la présentation de la réforme des retraites, la Première ministre Elisabeth Borne parlait d'une pension minimum de 1 200 euros par mois pour ceux qui auraient eu une carrière complète. Mais depuis les débats en Assemblée nationale sur le texte, un flou commence à apparaître. Pour ne rien arranger, des déclarations changeantes ont été prononcées par les élus de la majorité cette semaine.

"Il n'y a jamais eu de projet de retraite minimale à 1 200 euros", a rectifié le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, au micro de France Inter. À présent, il est affirmé que les nouveaux retraités qui bénéficieront de cette pension minimum devront avoir cotisé une carrière complète au Smic, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

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Pour 1,8 million de retraités, une revalorisation de la pension serait bien prévue dans la réforme, mais tous ne grimperont pas jusqu'à 1 200 euros. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a détaillé : "900 000 de ces retraités auront une revalorisation comprise entre 70 et 100 euros, dont 125 000 qui iront jusqu'aux 100 euros de revalorisation".

D'après les calculs du ministre, 250 000 retraités actuels supplémentaires vont "franchir le cap de 85 % du Smic" en guise de pension. Pour les futurs retraités, ce cap sera franchi pour environ 40 000 personnes supplémentaires chaque année à l'aide de la réforme (un chiffre à comparer avec les 800 000 nouveaux retraités par an).

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Beaucoup de retraités sous les 1 200 euros après la réforme ?

Le cafouillage du gouvernement a provoqué de vives réactions dans les camps de l'opposition, surtout du côté de la Nupes. "D'éléments de langage en éléments de mensonges, la longue mascarade" déplore le chef de file des députés PS, Boris Vallaud, sur les réseaux sociaux, quand le député de la France insoumise, Badyien Lachaud, dénonce un "menteur en série".

Sur France Inter, l'économiste et maître de conférences à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Michaël Zemmour, mettait en lumière que tout le monde ne profitera pas d'une pension à 1 200 euros, le 7 février. "On aura toujours au moins une personne sur quatre très nettement sous ce chiffre". 

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Il estime que ceux qui passeront à 1 200 euros sont déjà à plus de 1 100 euros de pension, soit environ 5 % des retraités. "Après la réforme, il y en aurait toujours au moins 4,25 millions sous les 1 200 euros. La raison est simple : il n'y a pas dans la réforme de pension minimum, mais une revalorisation de certaines petites pensions comprise entre 0 et 100 euros".