L’inclusion par la culture

  • En visite au musée Soulages.
    En visite au musée Soulages.
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JDM

Les élèves du lycée professionnel Jeanne-d’Arc et les usagers de l’Institut médico-éducatif (IME) Fondation Optéo de Millau ont ensemble découvert les œuvres de Pierre Soulages.

Dans le cadre de leur cursus en année de terminale bac pro ASSP (accompagnement, soins et service à la personne), les lycéens sont amenés à réfléchir sur la notion d’inclusion des personnes en situation de handicap. Si l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR) dans les lieux publics est un impératif depuis la loi "handicap" du 11 février 2005, "l’accès à la culture et à l’art a encore du chemin à faire", estiment Mathilde Fontugne et Rachida Amettach, enseignantes STMS (sciences et techniques médico-sociales). "Pourtant, certaines personnes y mettent beaucoup d’énergie et le résultat est surprenant", édulcorent-elle en prenant le cas de Christel Lagarrigue, médiatrice au musée Soulages, qui leur a fait prendre conscience de la multitude des outils existants et mis en place pour rendre les œuvres exposées accessibles aux personnes en situation de handicap, qu’elles soient déficientes sensorielles, mentales ou physiques.

Lors de la première étape du projet, issu d’un partenariat entre des enseignantes et l’éducatrice de l’atelier céramique Sophie Peynet-Chauveau de l’IME, les terminales ont visité les lieux de création de l’institut et rencontré les jeunes. "Les lycéens ont découvert avec surprise la qualité des productions réalisées et en ont profilé pour briser la glace, abandonner certaines représentations que l’on peut se faire du handicap et commencer à créer du lien", affirment les professeures.

Les hôtes ont pu poser des questions aux élèves sur leur vie de lycéen et exposer fièrement leur création dans l’ensemble de leurs activités artistiques (expositions, résidence d’artiste et confection de mosaïques de faïence pour les ateliers du Musée Soulages).

L’art encourage la relation à l’autre

Il y a quelques jours, l’aboutissement de ce projet se concluait par la visite du musée Soulages et la participation à un atelier collectif. Cette sortie commune aux lycéens et aux jeunes de l’IME a été l’occasion d’un enrichissement mutuel. Ce temps de retrouvailles et la découverte des œuvres de Pierre Soulages ont permis aux deux publics de créer du lien et de confronter leur vision de l’art abstrait. En fin de journée, certains des lycéens échangeaient même leurs numéros de téléphone avec des jeunes de l’IME… "Ce qui est certain, c’est que le handicap n’est pas un frein à la relation et que l’art l’encourage largement", assurent les professeures de Jeanne-d’Arc.
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