Urbanisme : un projet d'aménagement en vue sur cet immense espace de 8,5 hectares à l'ouest de Rodez
En fin de semaine dernière, le projet d’aménagement de la Conque Saint-Jean a été dévoilé en conseil municipal.
À l’ouest de Rodez, la Conque Saint-Jean est un espace vert situé derrière le Burger King et s’étirant vers la zone de Bel-Air. En termes d’urbanisme, c’est également ce que l’on appelle une dent creuse. Un espace d’une vingtaine d’hectares, située " entre le quartier de Saint-Félix, à l’est, les logements collectifs du Val-Saint-Jean, au nord, et le parc d’activités de Bel-Air, la RD 840 à l’ouest et l’avenue de la Gineste au sud ". Et sur lequel la Ville n’a pas toute la maîtrise foncière.
Sur les 20 hectares, le porteur de projet, la société JFR (Qualit’Immo), un opérateur privé, disposerait de "8,5 hectares" pour aménager une partie du site. Ce dernier prévoit de "développer un programme immobilier à usage d’habitation […] qui porte sur la création d’habitats individuels et intermédiaires d’une part, et collectif d’autre part". Afin de maîtriser cette urbanisation et "préserver la qualité paysagère du site, une orientation d’aménagement et de programmation (OAP) a été instaurée". Cette dernière impose notamment "le maintien de certaines haies existantes et pose les principes de circulation". Pour réaliser "une opération urbaine durable et vertueuse inscrite dans une démarche environnementale et écologique", le programme d’aménagement inclura notamment la préservation du caractère naturel du site via, "la plantation d’environ 200 arbres supplémentaires sur la seule zone à construire, la réalisation de noues paysagères" ou encore "la création d’une zone boisée, à l’ouest, d’environ 12 000m2".
La présentation de ce projet, qui ne pourra toutefois être réalisé que lorsque le Département aura validé les modalités de connexion entre la RD840 et la future contre-allée, a naturellement suscité quelques interrogations.
En préambule à ces questions, lors du conseil municipal, le maire Christian Teyssèdre a mis en exergue le travail d’urbanisation de ses prédécesseurs, de Bertrand de Lapanouse à Marc Censi en passant par Boscary Monservin. "Nous sommes dans une intention politique d’urbaniser pour développer la ville. C’est une tradition de la ville et mes prédécesseurs étaient tous des bâtisseurs. Il n’y a pas d’économie sur un territoire si l’urbanisme ne marche pas et les gens attendent aujourd’hui des logements modernes, remplissant toutes les normes énergétiques et environnementales."
L’élu d’opposition Jean-Michel Cosson s’est toutefois inquiété, entre autres, "d’une telle concentration de flux dans une zone déjà très impactée par la circulation", une première note qui a été retirée, faisant état de 400 à 500 logements… Le maire a assuré, lui, que bien que ce soit un "projet privé ", il n’y aura pas de concentration et l’aménagement se fera par tranche. Pour Marion Berradi, de Rodez citoyen, cet aménagement est une artificialisation supplémentaire des sols qui ne fera qu’augmenter la vacance de logements existants dans la ville.
Il n’en demeure pas moins que, outre ce projet, ce sont près de 60 hectares de réserve foncière, situés à l’ouest de la ville, qui seront appelés à être aménagés dans les décennies à venir. Après Bourran, dont les dernières espaces constructibles sont en train de l’être, la ruée vers l’ouest se poursuit.
Cession des ateliers municipaux
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