"Une personne merveilleuse comme on en fait peu" : le poignant témoignage du compagnon d'Agnès Lassalle tuée par un élève

"C'était une personne merveilleuse, comme on en fait peu." Le compagnon qui partageait la vie d'Agnès Lassalle, cette enseignante d'espagnol qui est décédée des suites de ses blessures après avoir été poignardée en plein cours par un de ses élèves dans un établissement de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) a livré un poignant témoignage au micro de nos confrères de BFMTV.

"Une très jolie personne, aimée de tous"

C'était "une très jolie et très bonne personne, aimée de tous", déclare-t-il. Mercredi 22 février, les faits se sont déroulés dans la matinée dans une salle de classe du collège et lycée privé catholique Saint-Thomas. Alors que le cours d'espagnol enseigné par la victime, une femme âgée de 52 ans, le meurtrier présumé se serait alors levé de sa place s'approchant de son enseignante et la poignardant.

"Cela n'aurait jamais dû arriver"

"C'était une personne extraordinaire, respectueuse, qui s'en est allée sur son lieu de travail, ça n'aurait jamais dû arriver", lance encore son compagnon. 

La victime n'a pu être ranimée par les secours. Elle était en poste dans cet établissement depuis 1997. Elle était "consciencieuse, elle consacrait 90 % de son temps à son travail, à ses élèves", indique Serge Hastoy, délégué FEP-CFDT du Pays Basque. 

Passionnée de flamenco et très attachée à organiser des projets scolaires, à l'image de cette initiative visant à emmener ses élèves enquêter sur les festivals locaux, l'enseignante était très active dans la préparation des voyages scolaires, rapporte Ouest France. 

"Elle enseignait avec passion. Elle se consacrait à l'école, pour l'école, pour ses élèves. Jamais elle n'était dans le conflit. Elle était aimée de tous", lâche à travers l'interphone le compagnon de l'enseignante à nos confrères de RTL.

L'adolescent raconte avoir "entendu une voix" lui demandant d'agir

L'adolescent qui a porté le coup mortel est parti se réfugier dans une autre salle de classe. Un autre professeur a réussi à lui retirer le couteau et est resté à ses côtés jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre sur place. Là, il aurait raconté à l'enseignant avoir "entendu une voix" lui demandant d'agir. Interpellé, il a été placé en garde à vue. Il avait intégré l'établissement en septembre dernier, à sa demande. Il est, à cette heure, présenté comme un adolescent qui n'avait jamais fait parlé de lui. 

Les premiers éléments de l'enquête font apparaître que l'adolescent souffrirait de troubles psychiatriques, et aurait dit "être possédé", après son passage à l'acte.

Une cellule psychologique a été mise en place pour les élèves et les personnels de l'établissement sous le choc. Une minute de silence sera observée dans tous les établissements de France ce jeudi 23 février à 15 h.