Decazeville. Fin du portage des repas à domicile : plus de deux emplois menacés à la cuisine centrale

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  • De gauche à droite : Valérie Fabre et Guy Bergon, agent à la mairie de Decazeville, Jean-Luc-Vernhes, secrétaire CGT, Florian Flochlay et Laurent Gouzou, cuisiniers à la cuisine centrale.
    De gauche à droite : Valérie Fabre et Guy Bergon, agent à la mairie de Decazeville, Jean-Luc-Vernhes, secrétaire CGT, Florian Flochlay et Laurent Gouzou, cuisiniers à la cuisine centrale. La Dépêche du Midi - D. L.
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Le 13 décembre dernier, la mairie de Decazeville, en charge de l'élaboration et du portage à domicile des repas aux habitants du Bassin, a décidé de ne plus assurer ce service à compter du 1er mars prochain. Une décision qui interpelle le syndicat CGT des agents territoriaux du Bassin, Aubin et Decazeville.

Mardi 21 janvier dernier, Jean-Luc Vernhes, secrétaire du syndicat CGT des agents territoriaux du bassin de Decazeville a souhaité alerter sur l'avenir de la cuisine centrale à Decazeville, en charge de l'élaboration et du portage à domicile des repas. Au cours du comité technique du 13 décembre dernier, la mairie a annoncé la fin de ce service pour les bénéficiaires extérieurs. Ces derniers "ne seraient donc plus desservis, ce qui représente quelque 8 500 repas par an environ", précise-t-il. Firmi, Viviez, Flagnac et Livinhhac-le-Haut sont ainsi concernées par la fin de ce service. Une décision justifiée par la municipalité par "la recherche d’un équilibre comptable" et "pour que l’impôt des Decazevillois bénéficie aux Decazevillois".

Service public VS rentabilité ?

"Nous parlons d'un service public, mais eux, restent dans une logique de rentabilité", déplorent les territoriaux CGT. Actuellement, deux personnes sont en charge du portage des repas à domicile, l'une ayant en charge  Decazeville, l'autre, les communes alentour. Ainsi, l'emploi est au cœur des inquiétudes du syndicat "avec l'annonce de la suppression de 2,5 emplois".

Un audit, réalisé en 2021, "pourrait pourtant servir de base de travail, des pistes de réflexions pourraient être amorcées. Nous pourrions tout à fait trouver des solutions en s'appuyant sur ce dernier", assure Jean-Luc Vernhes. Et d'ajouter : "Quatre maires du Bassin vont donc changer de prestataire et se tourner vers une société basée à Baraqueville... Nous avons une cantine qui potentiellement peut produire 800 repas et qui va donc fonctionner à moitié. Il serait intéressant de remettre tout cela autour d'une table", insiste-t-il "sans parler de l'impact écologique et de l'empreinte carbone des déplacements".

Favoriser le maintien à domicile

Jean-Luc Vernhes l'avoue : "Le portage des repas à domicile a un coût, certes, mais celui-ci ne semble pas démesuré selon l'audit de 2021. Pensons aussi à l'obligation faite aux communes de produire 50% de bio, c'est très bien et nous avons au cœur de notre territoire des professionnels qui pourraient voir en cela des débouchés intéressants". Nombreuses sont donc les pistes de travail et de réflexions engagées par les territoriaux CGT. À cela s'ajoute la question du maintien à domicile. C'est un service "permettant de favoriser le maintient à domicile des personnes. N'oublions pas que nous parlons ici d'une population fragile, le plus souvent âgée".

"Cette réflexion ne peut être pensée à l'échelle communale. Ce service doit intégrer les compétences intercommunautaires", conclut le secrétaire des territoriaux CGT.

Un second volet permettra à la mairie de Decazeville, si elle le souhaite, de s'exprimer sur ce sujet.

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