Aveyron : à L'Hospitalet-du-Larzac, Johanna Dambrin transforme le métal sous toutes ses formes

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    Johanna Dambrin transforme le métal sous toutes ses formes
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P. Ch.

Johanna Dambrin a installé son atelier à L’Hospitalet.

Par qui sont réalisées ces créations originales et uniques en métal que l’on peut trouver à l’espace métiers d’art de Millau ? Par une artisane d’art bien implantée dans le secteur, du nom de Johanna Dambrin. Cette dernière a grandi sur le Larzac et travaille le métal depuis ses 16 ans.

Formée cinq ans à l’école Boulle à Paris, elle qui s’ennuyait dans le milieu scolaire ordinaire, y découvre l’art sous toutes ses formes.

Avec son CAP et son diplôme des métiers d’arts obtenus dans l’une des plus grandes écoles d’art et de design d’Europe, elle travaille un peu dans la capitale mais ressent rapidement qu’elle ne pourra pas s’y épanouir. Elle revient s’installer sur le Larzac et comprend que si elle veut vivre de sa passion ici, elle va devoir créer son entreprise. "Je suis trop passionnée pour faire autre chose. Mon truc c’est fabriquer", raconte-t-elle.

Elle commence alors à récupérer des métaux pour peaufiner sa technique mais surtout son style. "Trouver sa patte, son univers, ça prend du temps", explique l’artiste. À l’époque, elle crée dans sa cuisine, et tente beaucoup de choses. Elle conforte finalement sa préférence pour le travail du métal. Elle franchit le cap l’année passée, et décide d’avoir son atelier dans un local dédié, à L’Hospitalet.

Le laiton, le cuivre et l’argent lui permettent de jouer avec les couleurs. Elle apprécie particulièrement de les mélanger, notamment lorsqu’elle fabrique des bijoux. Sa première collection naît de la récupération de la ménagère de sa grand-mère après son décès. L’artisane transforme les couverts de son aïeule en les chauffant à très haute température.

Bijoux, objets, luminaires...

Depuis, elle a expérimenté toutes sortes de produits : des soliflores, des bougeoirs, des boîtes, des verres et des luminaires qui sont toujours au cœur de sa pratique. "J’ai proposé de la variété dès le début car je m’ennuie quand je fais toujours la même chose. Je crée certains produits par périodes, mais les bijoux et les luminaires sont toujours présents dans mon univers. Je fais en fonction du temps qu’il fait, de mes idées, mes inspirations et de ce que je récupère."

Elle répond également à des demandes spécifiques comme elle l’illustre par une anecdote de sa première commande, et pas la moins originale : "Une dame âgée est venue avec sa fourchette de baptême qu’elle voulait transformer. Je lui en ai fait un bracelet." Ce concept de transformer des objets sentimentaux plaît. "La personne vient avec la ménagère de ses parents, elle m’explique quel style elle aime parmi mes créations. Ensuite, je crée en fonction du métal mais aussi de ce qu’elle m’a inspiré quand je l’ai rencontrée. Cela nécessite qu’elle me fasse confiance. J’envoie parfois des photos lorsque les clients souhaitent plusieurs propositions." En parallèle, dans ses créations spontanées, Johanna Dambrin se sert de toutes les chutes, réutilise, recoupe…, pour faire le moins de déchets possible.

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