Villefranche-de-Rouergue. Environ 200 arbres plantés dans le secteur de la plaine des Pesquiès

Un paysage modifié pour un futur meilleur près de l’Aveyron. Les peupliers de culture sont des essences plantées par l’homme, pour leur valorisation en bois d’œuvre, grâce à leur croissance rapide et droite. Même s’ils sont une ressource importante, la plantation proche de cours d’eau peut poser problème.

Des dégâts d'importance variée

En effet, ceux-ci, lorsqu’ils arrivent à maturité ont tendance à casser, chuter et/ou emporter une partie de la berge avec eux. Ils représentent ainsi avant tout un danger pour les différents usagers du site, promeneurs, pêcheurs, riverains. Les peupliers peuvent aussi occasionner des dégâts d’importance variée : érosion de berges (perte de foncier, colmatage des cours d’eau…) ; dégradation sur les ouvrages, comme les ponts, en aval ; création de barrage avec risque de rupture soudaine pouvant aggraver le risque d’inondation, tant en amont qu’en aval.

La commune de Villefranche-de-Rouergue a ainsi fait procéder à l’abattage des peupliers, des arbres qui arrivent tous à maturité en même temps et dont les systèmes racinaires sont imbriqués (expliquant par exemple que l’on ne puisse pas envisager de couper seulement un arbre sur deux au risque de déstabiliser les arbres restants).

Mettre en avant la rivière

Désormais le site est prêt à accueillir les nouvelles plantations dans le cadre d’un ambitieux programme de renouvellement de la végétation des berges. "La volonté des élus est de préserver et de mettre en valeur notre rivière sur toute la traversée de la commune, précise le maire, Jean-Sébastien Orcibal. La rivière est un élément structurant de notre ville, c’est même l’un des axes majeurs de notre plan d’actions pour la revitalisation du cœur de ville. C’est une chance pour nous que de voir notre rivière traverser la commune et nous voulons exploiter ce potentiel, et pour cela avant tout le préserver".

L’Aveyron est en effet à la confluence de plusieurs enjeux : des enjeux touristiques et économiques, des enjeux de cadre de vie, de sécurité également par rapport aux risques d’inondation, mais aussi et surtout des enjeux environnementaux. Ce contexte environnemental donne lieu par exemple à un vaste chantier d’assainissement pour éviter les rejets des effluents en amont de la Ville.

En bordure d'Aveyron

Et aujourd’hui cette volonté environnementale se traduit par la campagne de plantations d’arbres qui vient d’être menée en bordure d’Aveyron dans la plaine des Pesquiès avec plus de 200 arbres plantés, par le Syndicat Mixte du bassin-versant Aveyron Amont. Une campagne qui sera suivie de plantations complémentaires l’année prochaine.

Enfin, ici les plantations seront faites à partir d’essences locales et adaptées : frênes, aulnes, tilleuls, chênes, saules, noisetiers, fusain, viorne, églantier, aubépine…

Intégré au paysage

Plus on diversifie, plus cet alignement d’arbres sera pérenne, intégré au paysage, et propice à accueillir de nombreuses espèces de faune. Cette nouvelle ripisylve permettra de garantir : un bon maintien des berges par les racines, qui servent également de caches et d’habitats pour les espèces aquatiques ; un ombrage suffisant pour les cours d’eau, évitant le réchauffement et l’évaporation en été ; un filtre naturel des éventuelles pollutions de ruissellement, qui sont alors plus facilement freinées et absorbées avant l’atteinte du milieu aquatique ; l’accueil de nombreuses autres espèces (oiseaux, insectes…) et la biodiversité en général…