Travaux : l’abbatiale Sainte-Foy de Conques-en-Rouergue, inscrite au patrimoine mondial de l'Humanité, fait peau neuve

L’abbatiale Sainte-Foy de Conques a vu le jour à partir de 1041. Depuis 1998, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco. Sa préservation est donc un enjeu fondamental pour la commune qui vit majoritairement du tourisme, mais également pour le Département, la Région ainsi que l’État.

Une première tranche de travaux de 13 mois

De nouveaux travaux vont être entrepris, pour une période maximale de 10 ans, sur la toiture du monument. Ces travaux, financés principalement par la Région et dirigés par la commune, commenceront début mars et s’étaleront, premièrement, sur une période de 13 mois. Le maire de Conques-en-Rouergue, Bernard Lefebvre, explique que "l’objectif est que ça n’empiète pas trop sur la saison 2024".

La Région, un soutien important à cette réhabilitation

900 000 euros sont nécessaires à la première phase des travaux. Dans le cadre du contrat de plan État-Région, une aide de 182 000 euros pour la restauration du patrimoine culturel de l’abbatiale a été allouée à la commune. Christine Sahuet, conseillère régionale, souligne que la finalité est "d’être au plus près de ses territoires et d’aider les communes à préserver leur patrimoine".

Les premiers travaux réalisés concerneront le rajout de gouttières, la réhabilitation des joints et d’une partie du transept et l’isolation du toit. "On a des infiltrations. La partie nord de la toiture est très abîmée. Ça fuit au-dessus, le bois a travaillé", confie Davy Lagrange, maire délégué de Noailhac et vice-président de la communauté de communes Conques-Marcillac.

Lutter contre les infiltrations et restaurer les dégâts causés

L’idée de ces travaux est donc "de lutter contre les infiltrations et de restaurer les dégâts causés par celles-ci". "Ils vont mettre une toile sous le toit. Ils appellent ça le principe des alpes. On n’a qu’un recul de 20 ans mais c’est une protection supplémentaire. On veut être tranquille au moins pour un siècle. L’interrogation, c’est comment on va trouver la charpente", confie Bernard Lefebvre. L’état de cette dernière n’est pas la seule inquiétude du maire. "Il y a beaucoup de monuments qui ont brûlé lors de travaux. L’été, il fait chaud, il faudra faire attention. C’est ce qui nous perturbe le plus." Il va donc installer un système de surveillance, organiser des rondes le soir et interdire la délivrance de "permis feu".

Ces dernières années, l’abbatiale a fait l’objet de nombreuses réhabilitations : la mise en sécurité du trésor en 2016, des travaux d’éclairage du tympan, l’entretien de la toiture en 2017, la restauration des cloches en 2018, des travaux sur le socle du mobilier du trésor en 2021 et sur une partie de la façade. "Il y a deux ans, on a remis du plomb sur la partie qui couvre le tympan parce qu’il y avait des infiltrations. Le tympan est en danger, il est abîmé, un jour il va disparaître."

La réhabilitation de la toiture de l’abbatiale est donc un enjeu primordial pour la commune. Mais, il n’est pas le seul. Il y a deux ans, la mairie, grâce au financement de la Région, a entrepris des travaux pour créer de nouveaux stationnements. "L’objectif est de rendre le village le plus piéton possible", explique Bernard Lefebvre.