À seulement 26 ans, la Ruthénoise Emmie Vayssade poursuit une belle carrière chez Decathlon

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  • À peine arrivée à Grenoble, Emmie Vayssade semble déjà dans son élément.	Reproduction Centre Presse
    À peine arrivée à Grenoble, Emmie Vayssade semble déjà dans son élément. Reproduction Centre Presse
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Emmanuel Pons

Arrivée chez Decathlon, à Lille, en tant que modéliste pour les marques de l’enseigne de sport, la Ruthénoise Emmie Vayssade a choisi de changer de voie pour devenir responsable de rayon, toujours pour Decathlon, à Grenoble. Une ville où elle s’épanouit, tant sur le plan personnel que professionnel.

Très tôt, Emmie Vayssade s’est passionnée pour deux activités, totalement différentes : la couture et la natation. Elle tient d’ailleurs son prénom de son arrière-grand-mère, Emilia, qui était justement couturière. "Je n’ai jamais été très scientifique, avoue la jeune femme, née à Rodez en 1996. J’ai toujours aimé les vêtements, je voulais faire quelque chose avec mes mains."

Écolière à Monteil-Cambon, à Rodez, elle poursuit au collège Fabre avant d’intégrer le lycée Monteil qui, grâce aux horaires aménagés, lui permet de pratiquer assidûment la natation. "J’ai commencé au club de Rodez à 4-5 ans, jusqu’à 18 ans."

À Paris pour étudier la mode

Après son bac S, décroché en 2014, elle monte à Paris pour s’inscrire à l’école de mode Esmod. "Au lycée Monteil, les profs m’ont regardé bizarrement quand je leur ai dit que je voulais travailler dans la mode. J’ai dû trouver l’école toute seule", se souvient Emmie Vayssade.

Sur place, elle est logée au foyer de la Cité des Fleurs, dans le XVIIe arrondissement, puis à l’Oustal, dans le XIIe, deux établissements connus pour accueillir les jeunes Aveyronnais.

L’étudiante suit alors une formation de modéliste qui lui permet de faire un stage de cinq semaines chez une créatrice, pour la marque pour enfants Jomijoli, puis chez Monoprix, durant quatre mois. Des expériences qui la confortent dans le choix de son futur métier. "Mais après quatre ans, j’ai voulu quitter Paris, dit la jeune femme. J’avais envie de travailler et de créer des vêtements." Elle se tourne alors vers Decathlon – chez qui "le métier de modéliste est très valorisé" – où elle est embauchée en février 2018, sur le site de Lille.

Et voilà donc la jeune Aveyronnaise qui allie ses deux passions : le sport et la couture.

"J’ai développé le projet de modélisme 3D qui était nouveau à l’époque, pour les marques Domyos, Solognac et Offload, précise-t-elle. Et j’ai refait toute la gamme babygym."

"Je visais plutôt la marque tribord avec mes compétences de nageuse", s’amuse-t-elle.

"L’avantage, quand on travaille à Lille, la maison mère, c’est qu’on est associés à plusieurs sports. C’est enrichissant et très formateur. On réalise le patronage, la mise en volume en se pliant aux contraintes des différents sports. Puis on réalise la mise en gradation, du 2XS au 5XL, explique la modéliste. On a la responsabilité entière du produit."

Envie de bouger

Une aventure qui dure quatre ans, jusqu’en avril 2022. "En 2021, j’ai commencé à me poser des questions sur mon métier, dit Emmie Vayssade. Je trouvais que je passais trop de temps dans mon bureau, derrière mon ordinateur. J’avais envie de retrouver du dynamisme au quotidien."

La jeune femme fait alors part de son désir de changement au service de ressources humaines de Decathlon. Lui est alors proposé la possibilité de devenir responsable de rayon. Mais avant, elle doit effectuer un stage de 10 jours. Ce sera début janvier 2022, à Bourgoin-Jallieu. De retour à Lille, elle court voir son manager : "C’est ça que je veux faire !"

Et c’est donc un nouveau métier que découvre la Ruthénoise : "Je ne connaissais pas du tout le commerce, avoue-t-elle. Mais j’aimais le côté management d’équipe et contact avec le client." Il faut dire que l’Aveyronnaise avait déjà travaillé, durant six étés, au restaurant L’Aubrac, à Laguiole. Et même fait des extras au service dans un établissement lillois.

"En suivant, on m’a proposé Bourgoin ou Grenoble. J’ai choisi Grenoble où j’ai passé un entretien fin janvier 2022." Quelques semaines plus tard, le 19 avril, elle prend ses fonctions de responsable de rayon, à seulement 26 ans. "Ce qui me plaît, c’est que c’est un magasin atypique, de centre-ville. Pas un hangar, apprécie-t-elle. Et puis ça se passe très bien avec Kevin, le directeur."

L’Aveyron, "ma bouffée d’air frais"

Responsable du large rayon randonnée, glisse été et hiver, natation, escalade et alpinisme, soit la moitié du Decathlon – son collègue Valentin gère l’autre moitié – pour un chiffre d’affaires annuel de plus de quatre millions d’euros, Emmie Vayssade manage neuf salariés. Et s’épanouit autant dans son travail que dans sa vie personnelle, avec son compagnon Nicolas, très sportif lui aussi puisqu’il pratique le… décathlon. "Je ne regrette pas du tout d’avoir choisi Grenoble. C’est une ville dynamique, jeune et sportive", se réjouit la jeune Aveyronnaise qui a repris la natation, qui fait du ski – la station de Chamrousse est à une quarantaine de minutes – de la rando et se déplace à vélo. "Ici, la nature n’est jamais loin, constate-t-elle. Mais ma bouffée d’air frais, c’est l’Aveyron !" "Ici, tout le monde sait que je viens de l’Aveyron, je suis très chauvine !", sourit-elle.

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 1 année Le 28/02/2023 à 08:22

La marque "Décathlon" peut toujours faire de la publicité elle est désormais totalement disqualifiée en poursuivant ses affaires dans la Russie de Poutine !
Comment peut-on être aussi immoral et mercantile ?
Après la Géorgie, la Tchétchénie, La Biélorussie, la Syrie, la Crimée et maintenant l'Ukraine ; rien ne semble émouvoir les dirigeant de "Décathlon" ; si ce n'est le fric !