"Je suis dégoûté et j'ai limite honte" : les réactions après la lourde défaite de Rodez, éliminé par Toulouse en Coupe de France

  • Les Ruthénois n'ont pas réussi à créer l'exploit face à Toulouse.
    Les Ruthénois n'ont pas réussi à créer l'exploit face à Toulouse. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
A Toulouse, la rédaction Sport

L'aventure en Coupe de France est terminée pour les joueurs du RAF sortis par le voisin Toulouse sur le score de 6-1.

Ce mercredi 1er mars, Rodez a lourdement chuté à Toulouse, en quart de finale de la Coupe de France de football, éliminé sur le score de 6-1. 

Pierre-Olivier Murat : "Il reste 13 journées pour donner du plaisir aux supporters"

"Le parcours en Coupe a été fantastique pour un club de Ligue 2", souligne d'abord Pierre-Olivier Murat, le président du Raf. "On peut avoir beaucoup de déception ce soir parce qu'on a été menés très lourdement et très rapidement. On est passé à côté de notre début de match, totalement. Mais il ne faut pas oublier ce parcours extraordinaire, avec peut-être 5 ou 7000 Aveyronnais qui sont venus ce soir. Je suis plutôt déçu pour eux par l'ampleur du score."

Dans le sillage de son groupe, il se focalise désormais sur la mission maintien en Ligue 2. "Maintenant, ce que j'ai dit aux joueurs : on est le 1er mars, il est 20h45, la Coupe de France est terminée et il reste treize journées pour leur donner du plaisir. Puisque ce soir on n'a pas pu réaliser l'exploit. On a gagné des matches à l'extérieur, maintenant on se doit, pour notre public qui est venu ce soir en masse, de faire ces treize journées avec une flamme dans le cœur."

Le président Murat s’est présenté devant la presse après l’élimination du Raf en quart de finale de #CoupeDeFrance ! #TFCRAF pic.twitter.com/9wzrBlRpPG

— Centre Presse Aveyron Sports (@PresseSports) March 1, 2023

Didier Santini : "Le but d'entrée nous a fait mal"

L'entraîneur du Raf a lui aussi pris la parole après ce lourd revers. "On ne s’attend jamais à un tel résultat. On n’a pas volé notre place en quarts. Mais on n’a pas été là durant l’entame ni les 45 premières minutes. Durant la 2e mi-temps, cela a été différent, Toulouse est allé moins vite, nous avons été moins naïfs et moins stupides", reconnaît le technicien ruthénois.

"Eux ont été bons, on a été archi nul. Chaque fois qu’ils rentraient dans la surface, on a été en perdition, sans notre gardien, on en aurait pris huit ou dix", poursuit le coach. "Nous avons été absents défensivement. Tous. Le but d’entrée nous a fait mal. À la mi-temps, ils se sont repris, ils ont fait une deuxième mi-temps pour tous les supporters venus en nombre, qui ont été à la hauteur. On dira qu’on a fait 1-1 en deuxième période..."

Didier Santini a également appelé à la rébellion. "Cette défaite fait bien mal là où je pense, maintenant il faut rebondir. Beaucoup de joueurs ont été mis au repos pour jouer ce week-end à Niort. C’était un choix. Il y a de la qualité, ils peuvent rebondir."

Philippe Montanier : "On se méfiait de Rodez"

Dans le camp d'en face, les sourires sont évidemment présents. Et sans surprise, le coach du TFC a apprécié l'entame de match. "On voulait vraiment commencer très fort. On se méfiait de Rodez, qui a fait un très bon parcours pour arriver jusqu’ici. On a réussi à jouer agressif en allant de l’avant et profitant de la moindre occasion. Devant notre public et un stade plein, on se devait de réagir, c’est ce qu’ont fait les joueurs. J’aurais voulu faire profiter d’autres joueurs."

L'entraîneur passé notamment par la Real Sociedad, le Stade Rennais ou encore le Standard de Liège savoure. "C’est assez rare pour le Téfécé d’être en demi, les joueurs veulent écrire une part d’histoire. Je suis hyper content car je n’en ai pas connu des dizaines dans ma carrière, alors que je suis pourtant très vieux !"

Clément Depres : "Tout bousiller en trente minutes..."

Titulaire et capitaine au coup d'envoi, Clément Deprès l'admet : "On peut garder notre deuxième mi-temps. La première était extrêmement dure, on a pris une démonstration. C'était très compliqué de se dire qu'on n'avait pas les solutions. Et quand on levait la tête et qu'on regardait le score... Se dire qu'on a préparé ça, qu'on avait fait tant d'efforts pour arriver jusque-là, pour tout bousiller en trente minutes".

"On a manqué de caractère c'est sûr, et on est tombé face à une équipe qui a su nous mettre vraiment en difficulté", reconnaît-il. "Avec 100% de réussite en plus, je pense qu'ils n'avaient pas besoin de ça pour être meilleurs que nous. Ça fait mal à la tête. Je serai opérationnel samedi mais c'est toujours rageant de sortir à la mi-temps, surtout après une première mi-temps comme celle-là."

Joris Chougrani : "On n'était pas ensemble"

Le défenseur ruthénois a, lui, démarré la rencontre. "On n'a pas du tout été à la hauteur de ce match. J'ai un sentiment de honte là. En première mi-temps, on a concédé trop d'occasions et ils ont été 100% réalistes", concède-t-il. "Je ne sais pas si on a été pris par l'événement, si chacun a voulu faire sa partition pour se montrer, mais on n'était pas ensemble ce mercredi soir."

Killian Corredor : "Je suis dégoûté et j'ai limite honte"

Comme Lorenzo Rajot, Killian Corredor était remplaçant au coup d'envoi. "On ne retient pas grand-chose d'un match comme ça malheureusement. Sur le plan personnel, je retiendrai que j'ai fait mon retour au Stadium", déclare l'attaquant du Raf. "Ça m'a fait plaisir et ça a aussi fait plaisir à ma famille. Maintenant, je ne vais pas mentir : je suis dégoûté et j'ai limite honte. Prendre 6-1... On ne doit jamais prendre ce score, surtout après avoir fait ce parcours."

Il a ensuite, dans le sillage de son coéquipier, rappelé l'importance de la prochaine échéance. "On va devoir se concentrer sur les choses importantes et ça commence samedi à Niort. On est professionnels, on a des devoirs et demain on va devoir passer à autre chose. Dans le vestiaire à la fin du match, c'était glacial. Mais le président nous a parlé, il nous a remobilisés. Et il va falloir qu'on se bouge le cul pour aller gagner samedi."

Lorenzo Rajot : "On ne pouvait pas faire pire"

Entré en début de seconde période, le milieu de terrain Lorenzo Rajot s'est exprimé après la rencontre. "On a complètement raté notre entame de match face à une très belle équipe de Toulouse. À la mi-temps, on s'est dit les choses, de toute façon on ne pouvait pas faire pire (...) On a fait une belle aventure en Coupe de France, elle s'arrête."

Le numéro 8 le rappelle : "maintenant, le plus important, c'est le championnat. On sait ce qu'on a à faire pour se maintenir. Cette défaite va peut-être trotter cette nuit, mais demain, on sera focus sur le match de Niort, samedi".

Lorenzo Rajot réagit à la lourde défaite des siens \u2b07\ufe0f #TFCRAF pic.twitter.com/q8Ix6cBStV

— Centre Presse Aveyron Sports (@PresseSports) March 1, 2023
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Les commentaires (1)
Bosocom Il y a 1 année Le 02/03/2023 à 22:36

Brillant Santini qui aligne une équipe de seconde zone (sûrement pour faire plaisir aux supporters qui se sont déplacés). Ça vaut vachement le coup d'avoir économisé ses joueurs, maintenant ils pourront jouer les prochains matchs de Ligue 2 avec la boule au ventre après avoir pris 6-1 en coupe... Ça promet pour la suite.
Par contre la veille, quel plaisir de voir Grenoble tenir tête à l'OL même s'ils s'inclinent 2-1