Réforme des retraites : le texte arrive entre les mains du Sénat, doit-on s'attendre à des modifications ?

  • Le texte arrive entre les mains du Sénat ce mardi 28 février.
    Le texte arrive entre les mains du Sénat ce mardi 28 février. Facebook - Sénat
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L'examen du projet de réforme des retraites a commencé au Sénat, alors que les syndicats appellent à durcir le ton avec une grève totale et reconductible le 7 mars.

Le débat autour du projet de réforme des retraites est arrivé au Sénat ce mardi 28 février 2023, puis en séance publique à partir de jeudi 2 mars. Le texte va être intensément examiné pendant deux semaines, car les débats ont été limités à 15 jours, durant lesquels la réforme pourrait connaître quelques ajustements.

Les discussions devraient être moins cacophoniques qu'en Assemblée nationale, car la droite majoritaire et les sénateurs du centre sont favorables à la réforme des retraites. Le Sénat ne compte pas dans ses rangs d'élus de la France Insoumise ni du Rassemblement national, seuls les parlementaires de la gauche devraient tenter de s'opposer au texte, particulièrement l'article 7 qui prévoit le décalage de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.

Ce que veut proposer la droite majoritaire

Malgré des avis majoritairement favorables envers ce projet de réforme, le texte pourrait ne pas être rendu en l'état. Le président du groupe Les Républicains, Bruno Retailleau, a dit "souhaiter voter" la réforme mais "après l'avoir modifiée", dans un entretien accordé au Parisien. Il a déclaré vouloir "réparer quelques injustices, notamment pour les femmes, les mères de famille". Le camp des LR a l'intention de proposer soit "une surcote de 5 % pour les mères de famille à carrière complète", soit "un départ anticipé à 63 ans".

Les régimes spéciaux sont également dans le viseur de la droite, qui estime que le projet de réforme s'y confronte de façon "trop timide". Bruno Retailleau souhaite "accélérer la convergence des régimes spéciaux sur le régime général dès 2025", quand aucun délai n'est pour l'instant présenté dans le texte.

Enfin, la droite voudrait mettre en place un "contrat de fin de carrière" pour les salariés âgés d'au moins 60 ans.

Un appel à la grève reconductible lancé

À gauche, les esprits sont moins tranquilles avant l'examen du texte. Les sénateurs ne comptent rien lâcher sur l'article 7 portant sur le recul de l'âge de la retraite, ils espèrent également que les manifestations prévues en France agissent sur les opinions de leurs collègues. "Il y a des sénateurs parmi les centristes qui peuvent basculer en étant sensibles si des millions de Français sont dans la rue", avait expliqué Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS, sur BFMTV.

Avant la fin du délai d'examen du texte, un nouvel appel à la grève est lancé pour mardi 7 mars 2023. Les principales organisations syndicales ont l'intention "de mettre la France à l'arrêt" et de durcir le bras de fer contre le gouvernement, avec l'espoir du retrait du texte. Il s'agira d'une grève reconductible à laquelle ont déjà répondu plusieurs secteurs : transports, raffineries, éboueurs...

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 1 année Le 02/03/2023 à 08:57

Il faut arrêter, l'âge de départ moyen à la retraite de 63,1 ans. Alors réforme ou pas, on est presque à 64 ans. De toute façon 90 % des gens partiront bien après 62 ans (63,64,65 ans ou plus) vue les faibles pensions ou autres décotes s'ils n'ont pas fait de retraite par capitalisation.