Drame ferroviaire en Grèce : une tragique collision frontale de trains due à une "erreur humaine"

  • Une terrible collision entre un convoi de marchandises et un train transportant 350 passagers.
    Une terrible collision entre un convoi de marchandises et un train transportant 350 passagers. MaxPPP - Leonidas Tzekas
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Centre Presse Aveyron

Le pire accident ferroviaire de l’histoire du pays a fait au moins 38 morts et 130 blessés, mardi soir.

Deux trains se sont percutés tard mardi 28 février soir dans le centre de la Grèce faisant 38 morts et au moins 130 blessés, dont 66 sont hospitalisés, ont annoncé les autorités.

Un train de voyageurs, qui faisait route vers Thessalonique, a percuté un train de marchandises à la sortie d’un tunnel près de la ville de Larissa, en Thessalie. Il s’agit du plus grave accident de train en Grèce depuis des décennies.

Ce mercredi 1er mars, en fin d’après-midi, le Premier ministre grec confirmait la piste d’une erreur humaine. Kyriákos Mitsotákis évoquait "une erreur tragique". Selon les médias locaux, une clé électronique n’aurait pas été actionnée manuellement, entraînant le fait que deux trains foncent l’un vers l’autre sur la même voie pendant de longues minutes.

Un très lourd bilan

350 passagers se trouvaient dans le train voyageur et 9 dans le véhicule de marchandises. Tous les passagers de ce dernier sont morts. En face, c’est dans le troisième wagon que le bilan s’est avéré funeste. Le choc a détruit une grande partie des deux trains, les wagons 1 et 2 du premier ont été désintégrés par la violente collision. Le maire de la ville a indiqué que la température dans les wagons ayant pris feu après l’accident s’élevait à 1 200-1 500 degrés.

Quatre wagons du train de passagers ont déraillé. Les deux premiers ont pris feu et ont été presque entièrement détruits par la violence du choc, tandis qu’un autre a été projeté à 90 degrés de la voie.

Stergios Minenis, un passager de 28 ans qui a réussi à s’extraire d’un des wagons, a décrit à Reuters le "cauchemar" du choc violent suivi d’un incendie : "J’ai roulé-boulé dans le wagon jusqu’à ce que je m’arrête sur le flanc, c’était la panique. Il y a aussitôt eu des flammes qui me brûlaient à mesure que je roulais, ça brûlait de tous les côtés", a-t-il raconté.

Le ministre des Transports démissionne

"La priorité est maintenant de soigner les blessés, de rechercher les corps encore prisonniers de la carcasse des wagons et d’apporter un soutien psychologique aux familles des victimes", a déclaré le porte-parole du gouvernement grec, Giannis Oikonomou.

Selon la chaîne de télévision ERT, le chef de gare de Larissa a été arrêté et interrogé par la police pour comprendre ce qui s’est passé et une enquête a été ouverte.

Le ministre des Transports a rappelé le fait que des efforts étaient faits depuis trois ans et demi, mais que "malheureusement, ces efforts n’ont pas suffi à empêcher un tel accident". Il a démissionné de ses fonctions.

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