Rodez. Football - Coupe de France : le temps emportera-t-il les sentiments du peuple ruthénois ?

Abonnés
  • Certains joueurs ruthénois, l’air grave juste après le match mercredi, alors que des supporters ruthénois les ont interpellés au sujet du maintien en Ligue 2 à aller chercher.
    Certains joueurs ruthénois, l’air grave juste après le match mercredi, alors que des supporters ruthénois les ont interpellés au sujet du maintien en Ligue 2 à aller chercher. CPA - JLB
Publié le

Humiliés à Toulouse mercredi soir (6-1) lors d'un quart de finale pourtant historique, les Ruthénois avaient vécu jusque-là une épopée phénoménale. Pour le peuple sang et or, que restera-t-il de ce paradoxal parcours ?

Quelle ambivalence ! Quart de finaliste de Coupe de France pour la troisième fois de son histoire, mais aussi dernier et décroché de Ligue 2. Bluffant et majestueux tombeur de clubs de L1 jusque-là, à Monaco (2-2, 4-5 tab) et à Auxerre (2-3) ; mais inconséquente victime sans vie à Toulouse mercredi (6-1). Un 22e match à l’extérieur en coupe de rang soldé par un rendez-vous manqué avec un peuple sang et or descendu pourtant en masse (plus de 5 000), après des qualifications sportivement démentes voire inédites mais devant si peu de ferveur populaire et même pas célébrées en Aveyron, à cause notamment de l’urgence en championnat. Oui, cette épopée 2022-23 est tellement ambivalente pour le Rodez Aveyron football.

29 joueurs, 3 entraîneurs

Le temps va faire son affaire. Mais difficile aujourd’hui d’annoncer de manière péremptoire de quel côté va finalement pencher la balance des souvenirs dans quelques mois, années. Où placer dans le livre d’or du club cette séquence quoi qu’il en soit unique, alimentée par 29 joueurs différents et 3 entraîneurs, Peyrelade, Darbelet et Santini. Et les sentiments contraires pourraient bien perdurer un temps, sûrement en tout cas au moins jusqu’à la fin de cette saison lors de laquelle une descente en National – malheureusement pour le Raf trop bien embarquée - pourrait trancher la question.

D’ailleurs, l’image de fin de calvaire mercredi au Stadium est saisissante. Si certains joueurs ont préféré rentrer très vite (!) dans un vestiaire à l’atmosphère glaciale, d’autres sont allés se présenter devant les supporters et le kop. Ils ont été reçus. Interpellés sur la suite. Sur l’investissement qu’ils devront désormais afficher loin des paillettes disparues de la Doyenne, de cet accomplissement que pouvait être pour eux d’évoluer devant plus de 30 000 personnes dans un tel contexte. Et leur président Pierre-Olivier Murat a enfoncé le clou devant caméras et micros juste après : "C’est terminé. Maintenant, on se doit pour notre public, venu en masse, de faire ces treize journées (de L2 restantes) avec une flamme dans le cœur, de lui rendre ce qu’il mérite, c’est-à-dire le maintien."

Le précédent 2009

Mais les faits sont parfois têtus. Et des mots pour panser les maux ne suffisent pas toujours. Murat et le Raf le savent que trop bien. En 2009, la dernière épopée comparable, avec le scalp du PSG érigé en alpha et oméga de la performance hors norme, avait aussi été escortée d’une polémique sur les places d’entrée au stade trop chères. Avec des conséquences à long terme sur l’image du club auprès de ses soutiens. Peut-on comparer cela à la claque émotionnelle encaissée par les supporters mercredi, dont certains sont même partis avant la fin ? Pas sûr. Mais la mémoire reste sélective. La bande à Bradley Danger devra s’en rappeler.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?