Salon de l'agriculture : l'Aveyron se fait le porte-voix des difficultés du monde agricole face au ministre Marc Fesneau

Abonnés
  • Les représentants du Département ont été reçus durant près d’une heure par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau et ses équipes.
    Les représentants du Département ont été reçus durant près d’une heure par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau et ses équipes. Centre Presse Aveyron - Philippe Henry
  • Les représentants du Département ont été reçus durant près d’une heure par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau et ses équipes.
    Les représentants du Département ont été reçus durant près d’une heure par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau et ses équipes. Centre Presse Aveyron - Philippe Henry
Publié le

Le président du Département, Arnaud Viala, était ce jeudi 2 mars, tout au long de la journée, en visite au Salon de l’agriculture où il a notamment rencontré Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire. À cette occasion, une délégation aveyronnaise a exposé les difficultés rencontrées par les agriculteurs en général et les éleveurs en particulier

Durant près d’une heure, dans une salle à l’écart de la cacophonie qui règne en permanence dans les halls du Salon de l’agriculture, Arnaud Viala, trois parlementaires aveyronnais (Jean-Claude Anglars, pour le Sénat, Stéphane Mazars et Jean-François Rousset, pour l’Assemblée nationale), le président de la chambre d’agriculture, Jacques Molières et les représentants des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA, se sont entretenus avec Marc Fesneau, l’actuel ministre de l’Agriculture, ce jeudi 2 mars. « L’Aveyron est le seul département que le Ministre a réussi à recevoir sur ce Salon de l’agriculture. L’objectif était d’aborder les sujets qui préoccupent l’agriculture aveyronnaise, mais également ses perspectives », explique Arnaud Viala.

« Si pour plusieurs raisons, le stand de l’Aveyron n’a pas pu être installé au Salon cette année, ses représentants se sont mobilisés et se sont réunis autour de son agriculture pour cette séquence avec le Ministre, et ainsi pouvoir présenter ses ambitions », glisse le président du Département.
Devant le ministre Fesneau, Laurent Saint-Affre, le président de la FDSEA, a tout d’abord rappelé le contexte dans lequel évoluent aujourd’hui les agriculteurs.

« Si des hausses du prix payé aux producteurs ont été enregistrées, elles s’annulent aujourd’hui à cause de l’explosion du coût de l’énergie, de la hausse des charges, etc. Les trésoreries se sont dégradées, la sécheresse est venue par-dessus aggraver la situation et mettre à mal, sans doute, des perspectives qui pouvaient paraître encourageantes. » Avec pour conséquence une diminution importante du cheptel, « à un rythme qui a doublé ces derniers mois et donc des baisses de production avec une économie qui peut en souffrir et celle de l’Aveyron en premier », complète Laurent Saint-Affre, appuyé ici par Jacques Molières. « Nous avons demandé au Ministre de bien prendre conscience de la fragilité de l’élevage au niveau national, d’autant plus dans nos zones difficiles », souligne le président de la FDSEA. Les agriculteurs demandent ainsi la mise en place « d’un vrai plan de soutien à l’élevage ».

Lors de cette rencontre avec Marc Fesneau, les représentants de l’Aveyron ont également fait un point sur les « prédateurs » (loups, vautours, rats taupiers, etc.). « Nous ne sommes pas contre la biodiversité, rappelle Laurent Saint-Affre. Mais chacun doit rester à sa place. Nos animaux ont aussi la leur. Nous estimons que les prédateurs sont privilégiés par rapport à l’élevage. »
Bien évidemment, le renouvellement des générations a aussi été au cœur des échanges. Sur ce point, « l’État pourrait faciliter certaines choses et en particulier les formations, dont le nombre d’heures baisse chaque année », déplore Julien Tranier, pour les JA. D’urgentes et nombreuses questions auxquelles les agriculteurs espèrent des réponses. En tout cas, le ministre de l’Agriculture est attendu en Aveyron, « l’invitation lui a été lancée », affirme Jacques Molières. Une venue qui doit s’accompagner « d’avancées concrètes et de garanties sur plusieurs points ».

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?