Espalion. Un quatrième ouvrage consacré à Joseph Vaylet

  • Quelques membres de l’association : De gauche à droite : Jean Moisset, Luc Dufix, Gérard Assier, Éliane Demartini, Gérard Ferrand - secrétaire, Éliane Moisset - Présidente, Guy Bouloc - Trésorier, Claude Rodes, Jocelyne Galan.
    Quelques membres de l’association : De gauche à droite : Jean Moisset, Luc Dufix, Gérard Assier, Éliane Demartini, Gérard Ferrand - secrétaire, Éliane Moisset - Présidente, Guy Bouloc - Trésorier, Claude Rodes, Jocelyne Galan.
Publié le
CORRESPONDANT

"Rimas en lenga mairala" est désormais disponible auprès de l’association les Amis de Joseph Vaylet et de la librairie Pont Virgule.

Joseph Vaylet fut un érudit haut en couleur. Il était pour certains un "original" et pour d’autres, un collectionneur passionné et érudit d’ethnologie, un poète fabuleux, grand défenseur de la langue occitane. Joseph Vaylet, né dans un hameau près de Saint-Geniez-d’Olt arriva jeune écolier à Espalion pour y accomplir ensuite l’essentiel de sa carrière de greffier au tribunal de commerce jusqu’en 1963 (tribunal initialement implanté à Saint-Geniez-d’Olt et transféré ensuite à Espalion).

Frédéric Mistral, un modèle

Moustache conquérante et chapeau de rigueur, ce personnage est avide de rassembler tous les objets du quotidien qui disparaissait à vue d’œil.

Cette quête inlassable d’objets parfois ténus ou à l’utilité discutable, autrefois pièces précieuses ou revêtant un grand intérêt, fait de Joseph Vaylet un fureteur de talent qui sentait bien que l’ère de la surconsommation allait emporter un pan de la civilisation qui l’avait vu naître en 1894. Joseph Vaylet revendiquait un certain goût pour le folklore, créant un groupe de danses traditionnelles, se produisant volontiers à travers des chants et musiques traditionnels. Élève au collège d’Espalion, il avait eu l’occasion de voir et d’entendre le Majoral du Félibrige (1), Justin Bessou, l’auteur du fameux poème "D’al brés a la toumbo", histoire d’une famille paysanne du Rouergue. Ce fut peut-être l’étincelle qui décida de sa vocation de poète occitan.

Et puis, il y eut Frédéric Mistral, le grand écrivain provençal, fondateur du Félibrige et prix Nobel de Littérature (1904), qui sera son modèle dans les trois domaines d’action : le maintien de la culture d’oc, le musée et la conservation du patrimoine matériel et oral et enfin, le folklore et l’expression d’une tradition populaire vivante (à travers musiques, chants et danses).

Une collection prodigieuse

Joseph Vaylet laisse une collection prodigieuse. Élu majoral du Félibrige lors de la sainte Estelle de 1955, il décédera en 1982, laissant à ses successeurs une collection fabuleuse de milliers d’objets, de cartes postales et de poèmes, écrits pour nombre d’entre eux sur des supports les plus inattendus comme des bulletins de vote.

Tout ce patrimoine a été sauvegardé grâce à Lucien Gabrolié. Les "Amis de Joseph Vaylet" se sont attachés ensuite à perpétuer le souvenir et l’œuvre du poète par l’inventaire des collections, la conservation, l’édition et la valorisation de cet "héritage" fabuleux. L’association met ainsi à la disposition du public le fonds de la bibliothèque Joseph Vaylet. Elle se définit comme un passage de relais intergénérationnel et recevra en son sein et avec bienveillance tout(e) jeune retraité(e) car il reste beaucoup à faire !

Pour tout contact : amisjvaylet@gmail.com

(1) Le Félibrige est une association qui œuvre pour la sauvegarde et la promotion de la langue, de la culture et de l’identité des territoires en langue d’oc.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?