Accueil des Ukrainiens en Aveyron : "Ici, c'est comme notre deuxième famille"

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  • Témoignages et partage d'expériences ce vendredi 3 mars en préfecture.
    Témoignages et partage d'expériences ce vendredi 3 mars en préfecture. Centre Presse Aveyron - C.C.
  • Rencontre à Ségur pour le préfet de l'Aveyron accueilli par le maire Gilles Plet, son équipe et une famille ukrainienne.
    Rencontre à Ségur pour le préfet de l'Aveyron accueilli par le maire Gilles Plet, son équipe et une famille ukrainienne. Centre Presse Aveyron - C.C.
  • Nelly, Olga et Natalya, à Ségur.
    Nelly, Olga et Natalya, à Ségur. Centre Presse Aveyron - C.C.
Publié le , mis à jour

Un temps de rencontre, d'échanges et de partage d’expériences était organisé ce vendredi 3 mars par le préfet, réunissant celles et ceux qui, depuis un an accompagnent les déplacés ukrainiens dans un bel élan de solidarité.

Il est des anniversaires qui prennent l’accent des valeurs républicaines, celui qu’a souhaité célébrer le préfet de l’Aveyron Charles Giusti est à marquer d’une pierre blanche dans le domaine de la mobilisation solidaire. Voilà un an, à peu de chose près, que l’Aveyron accueillait ses premiers déplacés ukrainiens alors que l’invasion venait tout juste de plonger leur pays dans l’abîme.

Apprentissage du français et recherche d’emploi

Un an après, l’Aveyron compte 465 Ukrainiens accueillis, 180 de moins qu’au plus fort de leur exil dans le département. « Et 153 de leurs enfants sont scolarisés, et poursuivent leur intégration grâce à l’apprentissage de notre langue, reprend Charles Giusti. Cela leur a permis d’investir différents métiers ici, l’hôtellerie, les services à la personne par exemple voire mettre à profit leurs compétences initiales grâce à cet apprentissage du français ».
Parvenir à ce début d’intégration, le temps qu’ils choisiront de rester sur notre territoire n’a pu être possible que grâce « à une magnifique mobilisation » à laquelle le préfet de l’Aveyron a voulu rendre hommage en mettant à l’honneur collectivités locales, associations, particuliers hébergeurs… Chacun dans son domaine a contribué à assurer un nécessaire accompagnement des Ukrainiens dans leur nouveau quotidien aveyronnais.

En chiffres

646 personnes ukrainiennes ont été, au total, accueillies à ce jour dans le département.
465 demeurent encore en Aveyron en ce mois de mars.
153 enfants scolarisés dans les établissements aveyronnais.
1,2 M€, c’est le montant en un an de l’engagement financier de l’État en Aveyron pour les accueillir, aux côtés des collectivités, des associations et de la générosité publique.


Ce vendredi 3 mars, place aux échanges, témoignages et retours d’expérience aux côtés du parcours aveyronnais de ces Ukrainiens (en majorité des femmes et des enfants). Acteurs sociaux, territoriaux, économiques ont pris part à ce partage des «émotions », de cette « expérience riche d’enseignements sur le don de soi », d’une «aventure humaine qui est belle pour tout le monde », de la « force d’engagement des bénévoles », ont rappelé tour à tour les intervenants.

"Chaîne de solidarité aux multiples maillons"

La Pantarelle, Soliha, les Greta de Rodez et Millau, le Craisaf, les CCAS de Rodez, Decazeville, Espalion, les communes de Flavin et de Prades-de-Salars, la Croix Rouge, les Restos du Cœur et bien d’autres… Tous se sont mobilisés pour une ou plusieurs familles, qui en rénovant bénévolement un appartement, qui en collectant des meubles, des vêtements, des fonds, ou en donnant un peu d’eux-mêmes pour accueillir une famille à domicile.

La liste est longue de ces engagements collectifs ou isolés au sein de cette «chaîne de solidarité aux multiples maillons», qui a privilégié au fil de ces douze mois l’accompagnement social, économique et matériel, l’hébergement, l’aide dans les démarches administratives avec le précieux concours des services de l’Etat, à commencer par la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) et sa cheffe du service de lutte contre les exclusions, Sandrine Bosse. Et tous d’espérer qu’un autre anniversaire l’an prochain n’aura pas lieu, signe d’un retour à la paix que chacun appelle de ses vœux.

"Ici, c’est comme notre deuxième famille"

C’est sur le terrain, à Ségur, que le préfet Charles Giusti et la sous-préfète de Millau Véronique Martin Saint-Léon, sont allé ce vendredi 3 mars à la rencontre d’une famille ukrainienne.Nelly, Olga et Natalya ont fait part "de leur grande chance d’être ici car c’est comme notre deuxième famille".
Depuis près d’un an ces trois femmes, et les deux enfants de deux d’entre elles sont hébergés et accueillis dans la commune où toute la population s’est mobilisée autour du conseil municipal présidé par Gilles Plet. Les deux enfants apprennent le français, l’un à l’école de Ségur, l’autre au lycée à Rodez et sont bien intégrés même si "l’apprentissage du français est difficile !", reconnaît le plus âgé des deux. Un apprentissage délivré aussi aux trois Ukraiennes par le Greta de Millau. Olga a trouvé du travail dans la restauration à Rodez, Nelly à Ségur. Et Natalya, informaticienne, travaille à distance avec son équipe de Kiev. "Vous accueillir ici, presque comme des citoyens français a permis de redonner du sens aux valeurs de la République", a conclu le préfet de l'Aveyron. 

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Les commentaires (1)
Anonyme16531 Il y a 1 année Le 04/03/2023 à 10:23

630 millions d'euros pour l’accueil des réfugies, alors que les français n'ont plus les moyen de se nourrir (plus 35% d'inscrit au resto de cœur), n'ont plus les moyen de se chauffer ou on perdu leurs emplois.
Charité bien ordonné commence par soi même.
Le gouvernement pourra et devra aidé les autres quand plus aucun français sera en difficulté.