Grippe aviaire : le virus touche maintenant plusieurs espèces de mammifères, existe-t-il un risque pour l'homme ?

  • Le virus ne concernent plus seulement la volaille, mais aussi de plus en plus d'espèces de mammifères.
    Le virus ne concernent plus seulement la volaille, mais aussi de plus en plus d'espèces de mammifères. Illustration - Pixabay
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Le cas d'un chat infecté inquiétait en France fin 2022, quand ce sont des otaries qui ont contracté le virus aux Etats-Unis, et des otaries au Pérou...

En 2022, la France a détecté plus de 300 foyers en élevage, dont les trois quarts dans la région Pays de la Loire et sa zone à forte densité d'élevages de volailles. En milieu sauvage, le nombre de cas "a également fortement progressé en 2022-2023 avec des centaines d'oiseaux infectés trouvés morts", signale Santé publique France dans un rapport publié mercredi 1er mars 2023. "Depuis octobre 2021, l'Europe subit l'épizootie de grippe aviaire hautement pathogène la plus dévastatrice qu'elle ait jamais connue".

Au-delà des pertes très importantes des professionnels des filières de la volaille, la transformation du virus fait naître de nouvelles inquiétudes. La circulation intense, et continue, de la grippe aviaire chez les oiseaux sauvages a aussi conduit "l'introduction du virus chez une vingtaine d'espèces de mammifères terrestres et marins différentes, sauvages et domestiques". Ils sont des centaines d'infectées à avoir été retrouvés morts ou mourants. 

En France, c'est le cas d'un chat infecté qui a concentré les inquiétudes fin décembre 2022, quand on recense aussi des infections de phoques aux Etats-Unis, de visons en Espagne ou encore d'otaries au Pérou. 

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Le virus est-il aujourd'hui dangereux pour l'homme ?

Selon Santé publique France, les infections ont été jusqu'à présent très rares et ont été détectées depuis fin 2021 en Espagne, au Riyaume-Uni, aux Etats-Unis, en Chine, au Vietnam et en Equateur. Mais jamais en France. 

Chez ces premiers cas humains, "les formes cliniques allaient de symptômes bénins voire asymptomatiques jusqu'à des formes sévères avec admission en réanimation, et décès". La grippe aviaire a donc déjà tué.

Cependant, aucune transmission n'a été mise en évidence, les infectés avaient été exposés à un foyer d'oiseaux domestiques contaminés dans la majorité des cas, et plus récemment exposés à des volailles de basse-cour malades ou mortes.

Avec ce constat, l'Organisation mondiale de la santé considère que le risque de transmission à l'homme reste faible, mais que "la fréquence de transmission de ces virus à des mammifères d'espèces variées augmente le risque d'émergence d'un nouveau virus mieux adapté à l'homme", et donc capable de transmission interhumaine.

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