Casque, âge, contrôles..., quel plan prévoit le gouvernement pour "réguler" les trottinettes électriques ?

  • Le plan du gouvernement vise à réguler l'usage des trottinettes et non pas les interdire comme le souhaite la mairie de Paris qui organise le dimanche 2 avril un référendum sur leur interdiction.
    Le plan du gouvernement vise à réguler l'usage des trottinettes et non pas les interdire comme le souhaite la mairie de Paris qui organise le dimanche 2 avril un référendum sur leur interdiction. Pixabay
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Clément Beaune, le ministre des Transports, a dévoilé ce dimanche 5 mars dans le JDD son plan national pour réguler l'usage des trottinettes électriques.

 

Le ministre des Transports, Clément Beaune, a détaillé dimanche 5 mars dans une interview au JDD, son plan national pour réguler l’usage des trottinettes électriques. Avec, pour objectif, de réduire le nombre d’accidents notamment chez les jeunes adolescents. 

Ce plan vise à réguler l'usage des trottinettes et non pas les interdire comme le souhaite la mairie de Paris qui organise le dimanche 2 avril un référendum sur leur interdiction.

"Anne Hidalgo veut interdire les trottinettes sans l’assumer, donc elle organise un référendum sans campagne et sans que les opinions contradictoires puissent s’exprimer", a fustigé le ministre dans Le Journal du Dimanche, y voyant "un aveu d’échec et de faiblesse".

"J’irai voter comme citoyen et comme élu de Paris. Vous avez compris dans quel sens… ", a-t-il ajouté.

[INTERVIEW] Le ministre des Transports @CBeaune prévoit «un plan d’action national» pour mieux réguler l’usage des trottinettes.

Les trottinettes en libre circulation pourraient être interdites avant 14 ou 16 ans.
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— Le JDD (@leJDD) March 4, 2023

Relever l’âge minimum à 14 ou 16 ans

À l’inverse, Clément Beaune entend rester "dans l’esprit de la loi sur les mobilités de 2019, qui a laissé un maximum de régulation aux villes", tout en proposant de les aider avec un "cadre national renforcé".

Concrètement, il souhaite que l’âge minimum – 12 ans actuellement – soit relevé à "au moins 14 ou 16 ans", avec la généralisation de dispositifs de vérification. "C’est impératif pour éviter les drames impliquant de jeunes ados", a-t-il souligné.

Un numéro d’identification apparent

"Ensuite, il faut pour toutes les trottinettes en libre-service un numéro d’identification apparent : cela facilitera et renforcera les contrôles", a détaillé Clément Beaune, prônant aussi l’obligation de clignotants.

Emplacements de stationnement obligatoires

"Pour en finir avec les amas de trottinettes abandonnées, la plupart des collectivités ont mis en place des emplacements de stationnement obligatoires : les opérateurs doivent impérativement généraliser la double béquille et accroître les patrouilles", a déclaré le ministre.

Une durée plus longue des batteries

Citant l’exemple de Lyon, Clément Beaune a enfin plaidé pour l’exigence écologique d’une "durée de vie plus longue des batteries et une obligation de recyclage en France".

"L’État va mettre l’épée dans les reins des opérateurs, car le laxisme a maintenant trop duré", a expliqué le ministre.

Pas de casque obligatoire

En revanche, il ne retient pas l’obligation du casque : "car pour qu’une obligation soit efficace, elle doit pouvoir être contrôlée et cela concernerait un nombre immense de cas".

"Si vous le faites pour la trottinette, la cohérence exige que vous le fassiez pour le vélo", a encore argué le ministre, qui ne veut pas décourager l’élargissement du nombre d’utilisateurs de ces alternatives à la voiture.

Clément Beaune se dit aussi prêt à "durcir les contraventions" contre ceux qui roulent à deux (35 € actuellement). "C’est interdit et c’est la cause d’un accident grave sur 5", a-t-il souligné.

Hervé Garric
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