Hypermarché, stade, aéroport: ces lieux "non essentiels" victimes de coupures d'électricité ce jeudi

  • Des coupures d'électricité ciblées sur des sites "non essentiels"
    Des coupures d'électricité ciblées sur des sites "non essentiels" Archives Centre Presse
Publié le , mis à jour

Dans le cadre de leur "semaine noire" contre la réforme des retraites, les syndicats de l'énergie ont organisé ce jeudi 9 mars une "journée de la sobriété énergétique" en coupant brièvement le courant dans plusieurs lieux jugés "non essentiels". On détaille.

"Une journée de sobriété énergétique pour des lieux ciblés jugés 'bâtiment non-essentiels'" : tel est l'intitulé de cette opération mise en place ce jeudi 9 mars par la CGT énergie dans toute la France. En clair des coupures de courant qui ont été programmées sur des lieux dans le courant de la journée, comme cela a été déjà le cas ces derniers jours, notamment le mardi 7 mars, jour de mobilisation nationale contre la réforme des retraites.

 Quels sont ces bâtiments "non essentiels" ?

Ces coupures ont visé des lieux et bâtiments jugés comme "non essentiels" par les électriciens et gaziers, comme un écho inverssé à ceux qui avaiet été fermés par le gouvernement durant les périodes de confinement dus au Covid 19. Ce jeudi, des coupures d'électricité ont été brièvement déclenché à Paris au Stade de France et sur le chantier du village olympique pour les JO de 2024, mais aussi la zone commerciale de Saint-Denis et des data-centers. "J’en appelle à la responsabilité du gouvernement et du président de la République : retirez votre réforme et les électriciens et les gaziers reprendront le travail pour le service public et l’intérêt général", a déclaré le secrétaire général de la CGT énergie Sébastien Menesplier, cité par 20 Minutes. Selon Enedis, quelque 500 de ses clients ont été impactés par ces coupures.

A Toulouse,  où le site stratégique Enedis de Laurencin est occupé par les grévistes depuis ce lundi 6 mars, les coupures d'électricité, qui ont duré de quelques secondes (grâce à l'utilisation de groupes électrogènes) à une heure, ont affecté vers 11h30 un centre Leclerc à Blagnac, ainsi que l'aéroport de Toulouse-Blagnac et les bâtiments d'Air France Industries et les autres entreprises de la zone aéroportuaire, selon La Dépêche du Midi. Ici, ce sont environ 8 000 clients d'Enedis qui ont été impactés.

A Tarbes, le Salon de l'agriculture local a été lui aussi victime d'une coupure de courant ce jeudi matin, au moment de son inauguration officielle, selon la Nouvelle République des Pyrénées

Selon la FNME-CGT, "des sites stratégiques du CAC 40",des zones industrielles ou commerciales, des postes RTE et des radars notamment ont été frappés ce jeudi par ces coupures sur tout le territoire.

Remontés comme tout le secteur syndical contre la réforme des retraites, électriciens et gaziers promettent de durcir ce mouvement de protestation et de poursuivre ces coupures d'électricité ou de gaz, en théorie illégales.

Mais les actions du secteur de l'énergie ne se résument pas à couper le courant : des clients d'Enedis comme des hôpitaux ont dans le même temps été mis en gratuité, et les grévistes mènent des opérations escargots sur les axes routiers, des baisses de production dans les centrales...

Ces actions se poursuivront dans les jours qui viennent pour tenter de peser sur les débats au Sénat et à l'Assemblée nationale. 

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