Opération Orion en Aveyron : les premières images du parachutage de militaires sur le Causse Comtal

Publié le , mis à jour
Propos recueillis par Quentin Marais

Les militaires de l'opération Orion tombent du ciel et se déploient en Aveyron depuis ce jeudi 9 mars matin.

Si vous levez les yeux sur le Causse Comtal ce jeudi 9 mars, vous pourriez apercevoir les militaires de l'opération Orion. Il s'agit de la seconde phase d'un vaste exercice qui mobilise plus de 7 000 hommes depuis le mois de février, et qui a commencé par un débarquement maritime autour de Sète et Frontignan (Gard) avant de se déployer sur presque tous les départements d'Occitanie.

7 000 hommes mobilisés depuis février

Un exercice de parachutage est en cours en Aveyron depuis la fin de matinée.

#Aveyron : les parachutistes se réunissent et rejoignent ensuite un point de ralliement régimentaire. Bonne nouvelle : aucun blessé n'est à déplorer après les deux premiers sauts. #ORION23 pic.twitter.com/bEOQNZwRc0

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Troisième largage 

#Aveyron : l'opération #ORION23 se poursuit. Troisième largage de parachutistes, avec une météo toujours clémente. pic.twitter.com/iiyg50qdzK

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#Aveyron : comme lors des deux précédents largages, les parachutistes doivent rapidement ranger leur matériel. #ORION23 pic.twitter.com/eeZtFVNjE4

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La phase aveyronnaise : le scénario

"Nous sommes à la fin de l’exercice, il s’est passé déjà des choses avant. On a déjà eu une opération des forces spéciales à Conques. On a la partie qui a été larguée par une opération héliportée qui se déplace de Caylus (Tarn-et-Garonne) jusqu’à Cahors, avec la prise de Cahors", précise le lieutenant-colonel Olivier Destefanis, délégué militaire départemental adjoint en Aveyron. 

#Aveyron : une fois le pied posé au sol, les parachutistes doivent ranger leur matériel "le plus vite possible". Et il pèse lourd : "75 kilos, l'équivalent de mon poids", raconte ce soldat. pic.twitter.com/rq2LdkbZtD

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"Au niveau de l’Aveyron, on a des unités de cette brigade qui se sont placées en couverture pour éviter qu’un ennemi vienne prendre à revers les unités qui sont sur Cahors face à Villefranche. On est déjà dans le cours de l’action. L’opération aéroportée vient compléter le dispositif. On a un ennemi qu’on considère sur les flancs des troupes, puisqu’elles sont en train de monter de Caylus à Cahors. On aurait un ennemi simulé au niveau de Rodez qui serait sur le flanc est de nos troupes et qu’il faut détruire, pour être sûr de ne pas être pris à revers sur les flancs".

Voici les images des 24 premiers militaires qui ont sauté d'un avion CASA sur le Causse peu avant 11 heures.

#Aveyron : cap sur l'exercice #ORION23 mené par l'armée française. Peu avant 11 heures, une première vague de 24 parachutistes est larguée depuis un avion CASA. pic.twitter.com/xjUudDQGhd

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#Aveyron : alors que le ciel s'est dégagé, le deuxième largage est effectué. #ORION23 pic.twitter.com/i5MiNMU60n

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Grâce à une météo favorable, un parachutage par heure est programmé pour l'instant.

A lire aussi : 7 000 militaires, 1 000 véhicules... Voici en quoi va consister l'opération militaire Orion en Occitanie

C'est quoi l'opération Orion ?

"Les armées françaises, depuis quelque temps - ce n’est pas lié à l’actualité immédiate - se réorientent vers la possibilité de ce qu’on appelle dans le jargon militaire "un conflit à haute intensité, c’est-à-dire qu’on affronte une armée qui est de niveau égal ou supérieur à nous", reprend le lieutenan-colonel Olivier Destefanis. "On n’est plus dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes où c’est un mode d’action bien particulier. Là, on est sur des armées organisées, structurées, ce n’est pas du tout la même façon de manœuvrer. Depuis quelques années, on réoriente les armées pour être prêt à ce type de conflit".

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C'est là l'objectif de l'opération Orion : simuler un conflit moderne à haute intensité. Des milliers de militaires y prennent part, avec plus de 1 000 véhicules, bateaux et avions de guerre. La deuxième phase sera très présente en Occitanie, il ne sera donc pas rare de croiser des soldats sur les routes ou des aéronefs dans les airs jusqu'à la mi-mars.

Voici où se déploie l'opération Orion lors de ses différentes phases.
Voici où se déploie l'opération Orion lors de ses différentes phases. Capture - Ministère des Armées

Toutes les opérations menées en Aveyron

Pour l'Aveyron, on arrive à la fin des exercices. Et les militaires étaient bien présents dans le département ces derniers jours. Une opération des forces spéciales était par exemple menée à Conques.

L'Aveyron a aussi vu passer les unités larguées par une opération héliportée, chargées de se déplacer de Caylus (Tarn-et-Garonne) jusqu'à Cahors (Lot). "On a des unités de cette brigade qui se sont placées en couverture pour éviter qu’un ennemi vienne prendre à revers les unités qui sont sur Cahors face à Villefranche-de-Rouergue. On est déjà dans le cours de l’action".

#Aveyron : les parachutistes se réunissent et rejoignent ensuite un point de ralliement régimentaire. Bonne nouvelle : aucun blessé n'est à déplorer après les deux premiers sauts. #ORION23 pic.twitter.com/bEOQNZwRc0

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L’opération aéroportée de ce jeudi "vient compléter le dispositif" décrit le lieutenant-colonel Olivier Destefanis. "On a un ennemi qu’on considère sur les flancs des troupes, puisqu’elles sont en train de monter de Caylus à Cahors. On aurait un ennemi simulé au niveau de Rodez qui serait sur le flanc est de nos troupes et qu’il faut détruire, pour être sûr de ne pas être pris à revers".

Encore plus important que l'opération Manticore

En 2022, l'Occitanie et notamment l'Aveyron avaient été le théâtre d'une opération militaire de grande ampleur nommée Manticore. Des exercices de parachutage avaient déjà été menés sur le Causse Comtal :

"Par rapport à Manticore, on n’est plus du tout sur la même dimension. Manticore était un exercice mené par des unités de l’armée de terre, là on est dans le cadre d’un exercice où les 3 armées (Terre, Air et Mer) interviennent", précise le lieutenant-colonel Olivier Destefanis. Cette fois-ci, on a droit à "des opérations maritimes assez importantes en Méditerranée" en plus de la présence de l'aviation et des opérations d'appui au sol. "On est donc dans une vision interarmées, ce qui change complètement puisqu'il y a un besoin d'une coordination très importante entre ces trois entités".

La première phase de planification s'est terminée en début d'année avant la deuxième, actuelle, qui simule le début de l'opération "avec la montée en puissance et l'entrée sur le territoire". La suite se passera dans les camps militaires en Champagne, "où on va avoir des phases de combat intenses avec des blindés". La dernière phase sera "politico-militaire".

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