Réforme des retraites : les usines hydrauliques de Sarrans et de Brommat occupées depuis plusieurs jours

Abonnés
  • Les usines de Sarrans et de Brommat sont actuellement occupées par les techniciens des sites. Pour une durée indéterminée.
    Les usines de Sarrans et de Brommat sont actuellement occupées par les techniciens des sites. Pour une durée indéterminée. Centre Presse Aveyron - Ph. H.
Publié le

Les techniciens du groupement d’exploitation Lot et Truyère ont pris possession des installations des barrages de Sarrans et de Brommat, dans la nuit du lundi 6 mars. S’ils contrôlent désormais la production d’électricité sur ces installations stratégiques, Yoann Bachelard, représentant CGT, assure que l’objectif « n’est pas de priver les usagers d’électricité ». Leur action est reconductible, dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites.

Depuis lundi, les techniciens du groupement d’exploitation Lot et Truyère ont pris possession des machines qui contrôlent les barrages de Sarrans et de Brommat. Le système a été mis à l’arrêt dans la nuit du 6 mars, "puis il a été remis en route à des moments clés, lors de l’apparition de messages de sécurité, pour éviter un black-out. Notre idée n’est pas de plonger la France dans le noir, ni d’embêter les usagers", affirme Yoann Bachelard, cadre de la CGT en charge des questions hydrauliques, qui était sur place, hier en milieu d’après-midi, pour "soutenir les collègues qui organisaient ce piquet de grève".

La mobilisation ne fait que commencer

Un peu partout en France, depuis la manifestation du mardi 7 mars, des blocages se mettent en place dans des secteurs stratégiques. Dans l’énergie comme dans les transports, la mobilisation à travers la France ne fait que commencer, selon les syndicats, idem chez les éboueurs.

Les actions vont devenir de plus en plus visibles, comme celle entamée par des agents des industries électriques qui ont bloqué la circulation des péniches sur le Rhin, entre la France et l’Allemagne. Alors que le Gouvernement prévoit également de supprimer les principaux régimes spéciaux, dont celui des industries électriques et gazières (IEG), dans le cadre de sa réforme des retraites.

"Important de leur dire qu'ils ne sont pas seuls"

Et, depuis, "les collègues se sont organisés afin de pouvoir tenir les installations le plus longtemps possible". "Il était important aussi de leur dire qu’ils ne sont pas seuls à avoir entamé ce mouvement, rappelle Yoann Bachelard. Un peu partout en France, d’autres piquets de grève ont été lancés." Ainsi, que ce soit dans le secteur de l’hydroélectricité, du nucléaire ou du thermique, plusieurs dizaines de sites en France sont actuellement touchés par ces différentes actions.

"L’objectif est de poursuivre l’action contre cette réforme des retraites mais également de faire entendre que la privatisation de notre secteur a été une catastrophe. Aussi bien pour notre industrie que pour les usagers", explique Yoann Bachelard en réponse à cette interrogation sur un éventuel impact sur les particuliers.

"Un endroit stratégique"

Les usines de Sarrans et de Brommat sont "un endroit stratégique pour mener ce genre d’action car la production d’électricité est très importante", souligne le représentant CGT. En effet, Sarrans fait partie des quinze sites de production EDF qui composent la chaîne hydroélectrique Lot-Truyère. Ces sites fournissent 10 % de l’énergie hydraulique EDF en France, avec 2 014 MW de puissance installée. Quant à l’usine souterraine de Brommat, elles représentent six groupes de production de 34 MW avec un groupe de production de 240 MW, soit l’équivalent de la consommation électrique de 368 000 habitants.

"Ne rien lâcher"

Les actions menées par les syndicats de l’énergie peuvent également prendre la forme "d’opérations où l’on délivre gratuitement l’électricité pour les usagers ou encore de coupure chez certains de nos Parlementaires", détaille Yoann Bachelard. Quoi qu’il en soit, les grévistes promettent "de ne rien lâcher" pour faire reculer le Gouvernement.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Sur le même sujet
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?