Football : Paul-Lignon, les chiffres des maux

Abonnés
  • En 2023, Rodez n'a toujours pas gagné dans son stade.
    En 2023, Rodez n'a toujours pas gagné dans son stade. Centre Presse Aveyron - Archives Jean-Louis Bories
Publié le

Cette saison, Rodez est la 8e meilleure formation du championnat à l’extérieur. Un bon bilan qui contraste fortement avec celui qu’elle présente à la maison... Ce dernier l’empêchant de sortir de la zone rouge alors que Caen (6e), s’avance rue Vieussens ce samedi à 19 heures.

  • 1

Treize matches, une victoire. Cette seule statistique pourrait servir à résumer la saison ruthénoise au stade Paul-Lignon, tant elle est criante. D’autant que ce succès contre Dijon (2-1) remonte à l’année 2022, et plus précisément au 30 décembre… Les sang et or sont les seuls à enregistrer un tel bilan en Ligue 2, le Paris FC et Guingamp ayant, eux, remporté trois rencontres dans leur antre.

  • 7

Et en plus de ne pas gagner, le Raf enchaîne les défaites devant les siens. Et c’est peut-être encore ce qui est le plus problématique. Son compteur de revers à la maison en est pour l’instant à sept. Sans surprise, il s’agit aussi du pire bilan du championnat, à égalité avec Guingamp et Niort.

  • 8

Avec ces deux facteurs cumulés, Rodez n’a pas réussi pour l’instant à engranger plus de huit points rue Vieussens. Un chiffre bien moins élevé que la saison dernière à pareille période, puisque les hommes entraînés à l’époque par Laurent Peyrelade avaient glané pas moins de quinze points en treize matches. Soit sept de plus… Un écart vertigineux, qui a de quoi donner des maux de tête.

  • 10

Si la saison des sang et or à Paul-Lignon n’est vraiment pas bonne sur le plan comptable, cela s’explique notamment par les statistiques qui entourent leurs parties. Avec dix petits buts inscrits, soit un ratio de 0,77 par match, Rodez a encore le plus mauvais bilan en la matière de l’antichambre de l’élite avec Pau (cela fait beaucoup… et ce n’est pas fini). Le club du Piton peut néanmoins remercier Clément Depres d’être au rendez-vous, puisque à lui seul, l’ancien attaquant de Nîmes a inscrit la moitié des buts ruthénois à la maison (5). Ses coéquipiers ayant, eux, souvent été bien trop imprécis dans le dernier geste.

  • 2

Pour aller encore un petit peu plus loin, le Raf n’a réussi à mettre plus d’un but dans une rencontre qu’il recevait qu’à deux reprises depuis le début de l’exercice. C’était contre Dijon (2-1), lors de la 17e journée, et contre Annecy (2-2) lors de la 3e. Depres avait scoré les deux fois.

  • 21

En défense, les prestations ruthénoises sont guère plus rassurantes.
Loin de là, même, puisque les trois gardiens qui ont été amenés à jouer en Ligue 2 à Paul-Lignon, à savoir Lionel Mpasi, Sébastien Cibois et Thomas Secchi, sont allés chercher le ballon au fond des filets par 21 fois. Ce qui en fait, là aussi, le plus mauvais total du championnat. Le turn-over des gardiens et des défenseurs centraux à cause des blessures n’a pas aidé Santini et son staff dans la quête d’une solution pérenne derrière. Du moins à la maison, car à l’extérieur, les Ruthénois ont la septième meilleure défense.

  • 0

Avec les grandes carences défensives dont il fait état au fil des semaines, le Raf n’a jamais réussi à garder sa cage inviolée dans son enceinte, encaissant donc, à chaque fois, au minimum un but. Allant même jusqu’à quatre face à Metz, en août. Le seul dans ce cas-là…

  • 5

Cette saison, les Ruthénois ont encaissé à dix reprises l’ouverture du score à Paul-Lignon. Autant de fois, donc, où il a été contraint de devoir revenir à la marque dans le match. Sauf que, problème, les protégés de Santini n’ont pas pour habitude de marquer dans les moments qui comptent à Rodez, et notamment en seconde période. Là où ils y parviennent à l’extérieur, avec onze réalisations, ces derniers sont bien plus à la peine à domicile, avec seulement cinq buts dans les quarante-cinq dernières minutes. Soit six de moins. Une stat' qui ne favorise pas les renversements de situations positifs.

  • 1964

Généralement, quand la situation est difficile à domicile, les locaux sont portés par un fort soutien populaire, ou sont alors, à l’inverse, piqués par une gronde venue des tribunes. Mais dans les deux cas, la réaction du public peut avoir un impact non négligeable sur le terrain. Malheureusement pour Rodez, ce n’est pas forcément le cas cette saison à Paul-Lignon. Avec seulement deux pans de stade ouverts actuellement à cause des travaux, et un seul en début de saison, Paul-Lignon, qui compte une affluence moyenne de 1 964 personnes (le pire total en Ligue 2), sonne bien creux depuis juillet. Même si cela va un peu mieux depuis l’ouverture de la tribune côté gendarmerie, en décembre.

  • 3

Et ce n’est pas le seul point sur lequel les installations ruthénoises jouent un rôle négatif. Avec un tapis de jeu qui est utilisé par trois équipes, à savoir les filles et les garçons du football, et les seniors du rugby, l’état du pré laisse à désirer… Même si ce n’est pas la seule raison (système de thermorégulation inopérant, glissance importante, etc.). Et ce sont les acteurs qui en parlent le mieux. « On est une équipe technique, et on ne peut pas pratiquer notre jeu comme il faut dessus », regrettait Abdennour en février.

  • 1

Malgré tous ces points qui permettent difficilement l’optimisme, Rodez va devoir trouver la solution ce samedi soir contre le Stade Malherbe de Caen (6e) pour s’imposer. Chose qu’il n’a pour l’instant jamais fait contre une équipe du top 10 à la maison, en six matches. Ne réussissant à prendre qu’un seul point…

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?