Insolite : découvrez ce groupe de Toulouse qui sort son premier album... 37 ans après s'être séparé

  • Ce requin est leur emblème.
    Ce requin est leur emblème. Reproduction Centre Presse
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Monsieur l'ouïe

 Révélés notamment grâce à l'avènement des radios libres, ces Toulousains ont été à deux doigts d'une jolie carrière, mais mieux vaut tard que jamais...

 

Nés en 1978 sur la vague du punk, les Toulousains des Fils de joie ont connu un relatif succès avec le développement des radios libres et leur tube "Adieu Paris", sorti en 45 tours en 1982, autoproduit d'abord, puis chez Phonogram. Cet hymne et leur morceau suivant "Tonton Macoute" (1984) feront le bonheur des dancefloors des boites underground et rock de Toulouse (le Fluo, la Voie 12…) et de la France entière, aux côtés de groupes que citent les Fils de joie dans leurs morceaux (Clash, Ramones, Joy Division..),  entre les tubes de Niagara ou Billy Idol. Durant cette période, leur musique est voisine et cousine de Taxi Girl, Etienne Daho, Indochine et Marquis de Sade. Une new wave mâtinée de musique des années 80.

Les Toulousains des Fils de joie.
Les Toulousains des Fils de joie.

Mais le groupe se sépare juste avant la sortie de leur premier album, prévue en 1986. Depuis, les membres produiront encore des titres et des albums, confidentiellement et à compte d’auteur. Mais il faudra attendre 2022 pour que le label toulousain Pop Sister Records se décide à sortir enfin leur premier album, en vinyle notamment, distribué nationalement (enfin) en février 2023.

Une sorte de retour vers le futur pour ces post-punks rimbaldiens, et un album qui sonne toujours moderne, de "Adieu Paris" leur hymne au "Requin vert". Une poésie punk romantique en temps de guerre et de gangsters où c’est un délice de découvrir ou de redécouvrir des chansons ciselées comme des poèmes, comme "Sur la route d’Ainhoa", "Les plaisirs chers", "Ultime pogo", "Le bon Dieu n’a pas voulu de moi" et le merveilleux "J’appelle par-delà les mers".

Rien à jeter dans cet album rebelle et romantique à souhait, où l’on se délecte à penser qu’aujourd’hui, qu’avons-nous inventé de plus beau et déchirant que le romantisme d’antan ? Le Covid ? La guerre ? Des fadaises…

Les Fils de joie, "Nous ne dansons plus la nuit", chez Pias.

 

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