Ressource en eau, pollution en Aveyron : les écologistes en appellent au préfet

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  • Thierry Touya, Léon Thébault et Claudine Bonhomme, d'Europe écologie - les Verts.
    Thierry Touya, Léon Thébault et Claudine Bonhomme, d'Europe écologie - les Verts. Centre Presse
Publié le
Xavier Buisson

Face à la problématique de la rareté de l'eau mais aussi des PFAS, ces "polluants éternels" détectés à des niveaux élevés dans plusieurs lieux de l'Aveyron, Europe écologie - les Verts a écrit au représentant de l'Etat pour lui faire part de ses inquiétudes.

On les trouve dans les revêtements antiadhésifs des poêles, les vêtements imperméables, la peinture, les revêtements de sols... mais aussi dans au moins sept lieux de l'Aveyron (et un millier en France), dont trois sont considérés, selon une récente enquête du journal Le Monde, comme ayant subi une "contamination d'ampleur". Ce qui préoccupe au plus haut point les membres d'Europe écologie - les Verts, qui s'en sont ouverts au préfet de l'Aveyron : "C'est son rôle d'agir au niveau local

Localement, trois sites sont concernés par une "contamination avérée" : Flagnac, Conques-en-Rouergue et Sainte-eulalie-de-Cernon. Et plus particulièrement Sainte-Eulalie, "où 810 nanogrammes par litre ont été détectés, là où un seuil de 10 nanogrammes doit alerter et 100 nanogrammes sont dangereux pour la santé", explique Thierry Touya. L'impact de ces substances "se retrouve dans les nappes phréatiques, les eaux de surface et l'alimentation", poursuit-il, demandant avec ses collègues au préfet de "vérifier" ces affirmations en pratiquant des analyses.

Quatre autres sites sont concernés par une "contamination présumée". Il s'agit de Viviez, Salles-la-Source (à proximité de l'aéroport), Onet-le-Château et Olemps, avec "d'éventuels risques pour la population", soulignent les représentants d'EELV.   

Le préfet a "découvert que l'eau n'était pas inépuisable"

Concernant l'actuelle "crise de l'eau", les écologistes ont été "étonnés" des récents propos du préfet de l'Aveyron Charles Giusti : "Il a découvert que l'eau n'était pas inépuisable et veut nous apprendre la sobriété... Pour nous il faut agir sur l'agriculture, avec et pour les agriculteurs. Faciliter le retour des haies, remplacer le maïs par du sorgho, beaucoup moins gourmand en eau et limiter la pollution de l'eau, alors que, depuis les années 1980, 4500 points de captage ont été fermés en France pour cause de pollution", affirme Léon Thébault.

Au chapitre, toujours, des sujets d'inquiétude des membres d'EELV, le projet d'usine de méthanisation sur le Causse comtal. "En cas de fuite, tout se répandrait directement dans les eaux profondes dans ce milieu karstique", souligne Claudine Bonhomme. "Pas de méthanisation sur le Causse comtal", demande Claudine Bonhomme, alors que la balle, concernant ce projet, est désormais dans le camp de la préfecture, l'enquête publique étant terminée.

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