Aveyron : le long combat des ex-salariés de SAM devant les prud'hommes a débuté

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  • David Gistau, représentant CGT des ex-salariés de l'usine SAM de Viviez, devant la salle de l'Athyrium, ce lundi 13 mars, à Onet-le-Château.
    David Gistau, représentant CGT des ex-salariés de l'usine SAM de Viviez, devant la salle de l'Athyrium, ce lundi 13 mars, à Onet-le-Château. Centre Presse Aveyron - Philippe Henry
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Ce lundi 13 mars, devant la salle de l'Athyrium à Onet-le-Château, des ex-salariés de l'usine SAM de Viviez, ainsi que d'autres soutiens, se sont retrouvés pour le premier épisode de la procédure prud'homale engagée après la liquidation de l'usine le 26 novembre 2021. Les premières plaidoiries auront lieu le 12 février 2024.

Ce lundi 13 mars, en début d'après-midi, des ex-salariés de l'usine SAM de Viviez et leurs soutiens, se sont retrouvés devant la salle de l'Athyrium à Onet-le-Château où se tenait le premier épisode de la procédure prud'homale engagée après la liquidation de leur usine, le 26 novembre 2021. Un procès délocalisé de manière exceptionnelle dans cette salle qui peut accueillir plusieurs centaines de spectateurs.

"Ce procès aura lieu sous le regard et la pression à la fois des salariés, de la CGT, de la FSU, de l'Unsa et d'autres organisations syndicales, a prévenu David Gistau, délégué CGT et représentant des salariés. Tout ce qui se passera concernant les salariés aura lieu dans ce cadre-là. Nous n'avons aucune confiance et la meilleure façon d'obtenir gain de cause c'est d'assurer notre présence ici et ailleurs."

Petit à petit donc, les gradins de cette salle d'audience délocalisée ont fini par se remplir avant que les conseillers prud'homaux ne fassent leur entrée. Face à eux, une table où s'empilent les 288 dossiers des ex-salariés de l'usine SAM qui "demandent justice".

L'audience du jour, de "mise en état", avait essentiellement pour but de fixer un calendrier de procédure permettant un traitement de cette affaire qui s'annonce "longue et complexe". Après avoir délibéré, les conseillers prud'homaux ont fixé la date des premières plaidoiries au 12 février 2024.

"Des délais contenus"

"Les délais qui ont été donnés aujourd'hui, sont des délais normaux pour ce genre de procédure, assure Me Renaud Fréchin, avocat des salariés de SAM. Il faut entre un et deux mois pour convoquer les parties à une audience de conciliation, trois mois pour que les demandeurs prennent les conclusions, trois mois pour que le défendeur puisse y répondre, un mois ou deux pour que le demandeur réponde éventuellement à l'argumentation qu'il a reçu, idem en défense. Le dossier peut ensuite être plaidé."

Un délai qui a pu paraître long pour certains ex-salariés, mais qui reste donc "normal compte tenu aussi de toute la logistique que cela implique, assure Me Fréchin. Et ce, pas que pour le conseil des prud'hommes, mais également pour les avocats, les assistants juridiques qui travaillent au sein de nos cabinets, etc. Les délais donnés aujourd'hui sont donc très contenus. Nous espérons que tout le monde sera prêt et normalement, nous allons l'être." 

À la sortir de cette audience, les ex-salariés de l'usine SAM se sont préparés à un long combat judiciaire qui perdra vraisemblablement plusieurs années. 

La colère de David Gistau avec la venue de Thibault Guilluy, haut-commissaire à l'emploi, venu présenter le RSA sous conditions déployé dans le Bassin

 

La colère est donc palpable. Notamment celle de David Gistau, qui avait du mal à la contenir face à ce qu'il appelle de la "provocation". Car, à l'heure où l'intersyndicale donnait sa conférence de presse, le haut commissaire au ministère du travail était en préfecture pour faire la promotion du RSA sous condition expérimentée dans le bassin decazevillois. "Une expérience déléterre". Or, ce même jour, ce sont les 288 ouvriers de Sam et leurs soutiens qui se rassemblaient à Onet-le-Château dans le cadre de la plainte déposée aux Prud'hommes contre les mandataires et liquidateurs de Jingjian et Renault.

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Les commentaires (3)
Rioloriolo Il y a 1 année Le 15/03/2023 à 21:47

Pour l'instant, c'est l'avocat des salariés de la Sam qui se frotte la main (frais d'avocat 800 € *284 salariés = 227 200€), sans compter les 8 % sur le montant gagné par chaque salarié, du coup la longue procédure ce ne sont pas son affaire. En plus de cela, ils n'ont pas reçu la requête comme ça se doit dans une procédure pour avoir une idée sur leurs propres dossiers.

Rioloriolo Il y a 1 année Le 14/03/2023 à 22:39

Les ex-salariés, libérez-vous de la CGT, accepter la proposition faite par Renault, c'est aussi simple que cela et passer à autres choses et le pire dans tout ça, selon les informations de certains ex-salariés de la Sam, aucun des salariés n'auraient pas reçu de l'avocat (Sam) sa propre requête, ce qui est déjà interdit par la loi. Le journaliste peut enquêter ?

Rioloriolo Il y a 1 année Le 14/03/2023 à 22:17

La CGT (les Trios) prend en otage les pauvres salariés,

Beaucoup de salariés en off ne veulent pas aller dans un procès qui durera de 5 -10 ans. La seule chose qu'ils demandent, c'est un vote à bulletin secret si oui ou non, ils acceptent la proposition de Renault, c'est-à-dire les 25 000 euros, ce que le syndicat a toujours refusé ; les Trios sont dans une lutte de vengeance personnelle contre Renault.

Ils n'ont jamais demandé un vote à bulletin secret l'avis des salariés sur la proposition de reprise cette usine par le groupe CIE, ils font aussi pareils sur la proposition de 25 000 euros que Renault avait décidé de donner à tous les salariés…

La démocratie n'a jamais été le point fort de la CGT et ce sont les premiers à critiquer les autres LOL.

Depuis cette histoire, les journalistes n'ont jamais enquêté ou faire un sondage réel en fin de connaitre l'intention des salariés hors les discours de la CGT, ce que beaucoup trouvent dommage sur le plan journalistique.