En Haute-Saône, Anne Lagarrigue a retrouvé le calme et la sérénité de son Aveyron natal

"Je dis souvent à mes enfants qu’ils sont mi-Hauts-Saônois mi-Aveyronnais, sourit Anne Lagarrigue. Ça fait partie de leur histoire familiale." Née en 1971 à Rodez et installée à Vesoul, elle quitte la préfecture aveyronnaise pour la Haute-Garonne "à l’âge de 2-3 ans" alors que son père, Jacques, est inscrit à l’école de commerce de Toulouse et sa mère, Monique, est étudiante en fac de lettres. "Ensuite, on a déménagé en Meurthe-et-Moselle quand mon père a été muté. Je devais avoir cinq ou six ans." C’est donc en Nancy que la jeune femme obtient son bac littéraire en 1989 avant de poursuivre à la fac de droit où elle décroche, quatre ans plus tard, une maîtrise de droit des affaires. Après avoir obtenu un DEA de droit social et des mouvements sociaux contemporains à Nantes, l’Aveyronnaise travaille six mois dans un établissement bancaire, à Lyon, où elle est chargée du recouvrement de créances, avant de retrouver Nancy où elle est admise à l’école d’avocats en janvier 1996. Elle prête serment devant la cour d’appel de cette même ville en janvier 1997. "J’ai ensuite intégré un cabinet de Nancy jusqu’en juillet 1999 avant d’aller travailler dans un cabinet secondaire, à Vesoul."

Inscrite au barreau de Haute-Saône, qui compte une trentaine d’avocats, Anne Lagarrigue s’installe finalement à son compte en 2002.

Deux mandats de bâtonnière

"Je suis plutôt généraliste, précise-t-elle. Je traite des dossiers de droits de la famille, du travail, de succession, de droit pénal et de contentieux civil…" L’avocate, qui a achevé à la fin de l’année 2022 son deuxième mandat de bâtonnière – 2017-2018 et 2021-2022 – est, depuis le premier janvier 2023, élue à la conférence des bâtonniers, organe national qui compte vingt-cinq membres. "Le bâtonnier est, entre guillemets, le chef de l’ordre des avocats, précise-t-elle. Il représente le barreau dans la vie locale, peut être amené à régler des différends entre avocats, à recevoir des réclamations de justiciables et à organiser des poursuites disciplinaires contre un avocat en cas de manquement."

Installés en Haute-Saône, non loin de Vesoul, Anne Lagarrigue et son compagnon Hervé – parents de Paul, 21 ans et Louis, 18 ans – goûtent au charme et à la tranquillité de la campagne. "La Haute-Saône est un département rural, très agréable à vivre", souligne l’avocate. Ce qui n’est pas sans lui rappeler son Aveyron natal. "Enfant, j’y passais toutes les vacances d’été, chez mes grands-parents. J’en garde de très bons souvenirs. Et côté gastronomie, j’ai été à bonne école !", dit l’avocate qui revendique ses racines rouergates.

Aujourd’hui, j’y reviens "pour les vacances d’été et pour Noël, une année sur deux, en alternance avec mes parents retraités qui sont revenus vivre à Rodez." Comme Rodez, Vesoul n’est pas très facile d’accès. "Pas d’autoroute ou de gare TGV à proximité, note-t-elle, et c’est quand même entre six et sept heures de route pour venir en Aveyron."

Mais quand on aime…