La Bozoulaise Julie Garrigou au Village café : au nom de sa mère... et de ses grands-parents !

En rejoignant sa mère, voilà bientôt deux ans, pour une partition à quatre mains au Village Madeleine, rue Tronchet, dans le 8e arrondissement de Paris, son message était clair : "J’ai envie de tracer mon propre chemin. Tout en m’inspirant de mes grands-parents maternels. Je suis admirative ! Ils sont un exemple. J’aimerais réussir comme eux". Julie Garrigou a tenu parole.

"Je reprends l'histoire de ma mère"

Elle est ainsi, depuis le mercredi 1er mars, à la tête du Village café, situé au 22 rue de la Terrasse, dans cette belle artère piétonne en plein cœur du quartier des Batignolles, dans le 17e arrondissement. Avec une formule qui en dit long sur son tempérament : "Je reprends l’histoire de ma mère, mais j’ouvre ma page !".

Elle plante le décor : "Ma mère a cet établissement depuis 2006, l’a tenu pendant sept ans, avant d’y mettre des gérants. Ils ont arrêté du jour au lendemain il y a quelques mois. Je lui ai alors dit "C’est pour moi, je suis prête ! On ne réfléchit pas, on fonce". Je le sentais". Elle a reçu le blanc-seing de sa maman. Après trois semaines de travaux, le rideau s’est donc levé, comme prévu.

"Je voulais que ça me ressemble, se réjouit la maîtresse des lieux. Je savais exactement quoi faire". Et le résultat est visiblement à la hauteur de ses espérances. Elle est intarissable sur le sujet : "Je me suis largement inspirée de mes grands-parents. Pour l’écriture des lettres de l’enseigne en façade, qui est la même que celle du Village qu’ils avaient ouvert, en 1984, à Neuilly, pour l’olivier qui est à l’entrée, qui est identique à celui qui se trouve dans leur jardin, qui dit beaucoup sur les valeurs de famille, de racines... J’ai également pris les tableaux du bureau de mon grand-père pour les accrocher aux murs. Je tenais à ce clin d’œil". Et de conclure : "Je pense qu’ils apprécieront".

Jusqu'à 120 personnes

Comme la clientèle, "familiale et de bureau", apprécie la cuisine concoctée par la cheffe Marianne. "Tout est fait maison, même les desserts, avec des produits frais, insiste la patronne. C’est une nourriture traditionnelle française, parfois un peu revisitée à la sauce plus moderne". S’appuyant sur un effectif de quinze salariés, le Village café peut accueillir 120 personnes, 60 à l’intérieur, autant en terrasse.

Comme sa mère Sandrine Noyer, dont le nom de famille fait écho dans le Gourg d’enfer à Bozouls, sa terre d’origine, Julie Garrigou est née à Paris, en février 2000, où elle a grandi et décroché son bac série S. Promise à une école de commerce, elle lorgnait "en douce" vers la Vatel business school.

Après s’être amusée, adolescente, dans l’établissement maternel, à servir les cocktails pour enfants, après avoir effectué quelques extras l’année de la Terminale, elle a laissé libre cours à sa passion : "à force d’entendre les clients dire que j’étais douée, faite pour le métier, j’ai décidé de poursuivre dans cette voie". Elle a passé trois années chez Vatel, puis enrichi son curriculum vitae dans d’autres établissements, en France mais aussi à l’étranger. Avant de rejoindre sa mère et enfin donc de voler de ses propres ailes...