Rodez : une nouvelle unité de gendarmerie abrite la Maison de protection des familles

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  • Le préfet s’est récemment rendu dans cette structure située dans la caserne Béteille.
    Le préfet s’est récemment rendu dans cette structure située dans la caserne Béteille.
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Centre Presse Aveyron

Réalisée en septembre, elle est entre autres destinée à favoriser le recueil des témoignages de personnes victimes de violences intrafamiliales.

Depuis le mois de septembre, une nouvelle unité de gendarmerie a pris corps au sein de la caserne Béteille. La Maison de la protection des familles. Avec l’adjudant-chef Dupont, ils sont deux autres gendarmes à faire vivre cette unité pour le moins précieuse. Tous trois espèrent passer à un effectif de cinq gendarmes avant la fin de l’année. Car les besoins sont malheureusement là comme a pu le constater dernièrement le préfet Charles Giusti.

À l’occasion de la journée du droit des femmes, ce dernier avait en effet souhaité rencontrer les gendarmes de cette unité, constituée entre autres pour recueillir dans les meilleures conditions les témoignages des victimes. Mais rapidement, l’échange a tourné autour des violences intrafamiliales en général. les "Vif", comme elles sont nommées.

"Trois à quatre faits par semaine sont déclenchés dans le département. Et une explosion des violences sur mineur", témoigne l’adjudant-chef Dupont. "Et ce que l’on voit arriver aujourd’hui, ce sont les violences de mineurs sur leurs ascendants".

"L'enjeu est dans la mise en confiance"

Cette unité évolue dans une sorte de petit appartement dédié, dans lequel se trouve un petit salon, une petite cuisine et une salle d’enregistrement des témoignages. "L’objectif est de favoriser le témoignage de la victime. De faire en sorte qu’elle se sente en confiance", expliquent les gendarmes. Avec cette structure intégrée au cœur de la caserne, les victimes peuvent être accueillies discrètement, "car elles peuvent redouter d’être suivies" explique l’adjudant-chef Dupont.

Et citer entre autres difficultés cet exemple : "Une étude a montré qu’un enfant, lorsqu’il est victime de violences, a déjà répété cinq à sept fois ce qui lui est arrivé avant d’arriver à nous. Et il arrive parfois, dans ce cas-là, qu’il ne veuille plus rien nous dire… L’enjeu est bien dans la mise en confiance."

Cette Maison de la protection des familles, qui joue également un rôle de coordination entre différents acteurs institutionnels, est de plus en plus identifiée. D’une part au sein du groupement de gendarmerie où sont multipliées les formations en la matière. Mais aussi auprès de partenaires tels que le CIDFF. "Et l’on souhaite aussi développer le partage d’expérience avec d’autres structures tels que les hôpitaux ou les aides sociales à l’enfance. Bâtir en tout cas un maillage vertueux et enrichi en matière de bonnes pratiques", expliquent les gendarmes. Une manière de souligner la fragilité des situations auxquelles ils sont confrontés.

Cette "Maison" à Rodez est la dernière à avoir vu le jour dans le réseau français de gendarmerie. Département dans lequel a été enregistrée une hausse de 25 % des violences intrafamiliales. Avec notamment 259 affaires de violences sexuelles enregistrées en 2022 en Aveyron.

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