Le Monastérien Jérôme Raynal de Biasi, populaire auprès des restaurateurs et des hôteliers à Paris

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  • Originaire du Monastère, où il restaure une grange sur l’exploitation familiale, Jérôme Raynal de Biasi travaille à Paris depuis plus de deux décennies, comme consultant entreprise à la Banque populaire occitane, en charge des CHR.
    Originaire du Monastère, où il restaure une grange sur l’exploitation familiale, Jérôme Raynal de Biasi travaille à Paris depuis plus de deux décennies, comme consultant entreprise à la Banque populaire occitane, en charge des CHR. L'Aveyronnais - Rui Dos Santos
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A Paris, Rui Dos Santos

Soufflant bientôt ses 50 bougies, il est consultant entreprise pour une banque, avec 100% de ses clients en CHR.

"Paris m’a marqué... L’Aveyron me manque !". Jérôme Raynal de Biasi manie plutôt les chiffres, mais il a également le sens des mots. Et des formules. Avec donc une grande souplesse puisque, selon ses propres termes : "Aujourd’hui, ma vie est à la capitale, mais j’ai besoin d’avoir un pied à terre au pays".

Respectant donc ce leitmotiv, que l’intéressé qualifie parfois de "paradoxe" ("J’ai un côté paysan et un côté parisien, étant à la fois campagne et urbain"), il travaille en plein cœur de Paris et rénove une grange au pays. Consultant entreprise (c’est ce qui figure sur sa carte de visite) à la Banque populaire occitane, son bureau, où figure, aux yeux de tous, un tableau du clocher de la cathédrale de Rodez, croqué de la place de la Cité par l’artiste ruthénoise Hélène Lemouzy (La Hache illustration) est situé dans le 8e arrondissement, à deux pas du restaurant Origines, du chef aveyronnais Julien Boscus, de Saint-Cyprien-sur-Dourdou.

Il partage le deuxième étage de cet immeuble de la rue Jean Mermoz avec trois autres collègues, tandis que deux assistantes sont à Toulouse. "Mon métier consiste à faire des "castings" pour que la bonne personne soit au bon endroit", résume ce père (divorcé) de deux adolescents, Hadrien, un garçon de 17 ans, et Lucie, une fille de 14 ans. Il va passer le bac, elle travaille pour le brevet !

Il en dit plus sur son activité : "Je suis à 100% sur les CHR, avec un portefeuille de 450 cafés et de 80 hôtels. Pas seulement des Aveyronnais mais une grande majorité". Il est intarissable sur ce sujet : "Ces profils donnent, en effet, une saveur particulière à mon quotidien. Dès la première rencontre, ils me demandent souvent "Vous êtes d’où ?". C’est une chance et je cultive ce lien avec eux. J’en profite même pour faire la promotion des canards de la ferme familiale !".

Il a l’air tellement dans son élément que la question se pose de savoir s’il passera un jour de l’autre côté du comptoir ? "C’est vrai que je l’ai entendu mille fois, s’amuse le Monastérien. J’adore vraiment ce qu’ils font, je suis admiratif de leur passion, mais je ne le ferai jamais". Sûr et certain ?

"Au service de l’agriculture"

Se réjouissant surtout "d’être un partenaire de projets de vie", de s’occuper "de choses différentes", il appuie sur cette "valeur ajoutée" : "C’est un environnement que je maîtrise. On a une culture de leur métier, une expertise également. J’aide mes clients à grandir, avec un suivi de ces belles aventures humaines et professionnelles".

Jérôme Raynal (de Biasi est le nom de son ex-femme) est né à Rodez, le 18 mai 1973, dans une famille 100% aveyronnaise : un père du Lévézou, précisément de Curan, ancien salarié chez Valmont, et une mère de Durenque, agricultrice. C’est d’ailleurs dans l’exploitation agricole située au lieu-dit Boutonnet, sur la commune du Monastère, qu’il a grandi. Et où il retape son futur cocon, qu’il espère prêt pour souffler ses cinquante bougies. Un bac D’ en poche, décroché au lycée de La Roque à Onet-le-Château, il a voulu "rester au service de l’agriculture".

En 1999, il a été diplômé de l’école nationale d’ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux à Gradignan, spécialisé en économie de l’entreprise. Après un stage à l’office de gestion de Rodez, il a intégré l’agence de Réquista du Crédit Agricole, avant, deux années plus tard, de monter à Paris pour rejoindre la Caseg. Directeur administratif et financier du groupe de restauration Cojean, en 2008 et 2009, il a été recruté par la Banque populaire occitane en 2010 avec, donc, pour clients les CHR de l’Aveyron, de la Lozère et du Cantal : "Une base solide".

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